BNP Paribas va proposer aux clients de sa banque privée d'investir dans les résidences urbaines. Pas n'importe lesquelles, les siennes. Sa filiale française BNP Paribas Immobilier lance sa propre marque de résidences hôtelières, Hipark Résidences. L'opérateur financier s'occupera de l'intégralité de leur développement, depuis la conception jusqu'à la promotion, en passant par la construction et enfin à leur gestion. D'ici deux ans, l'opérateur financier espère compter 10 à 12 implantations en France.

Chaque résidence mobilise un investissement de 20 à 30 millions d'euros. Dans un premier temps, quatre résidences sont confirmées : Grenoble, qui doit ouvrir en avril 2010 ; Nice, le 1er novembre de la même année ; suivi de Marseille en février 2011 et Val d'Europe, près de Disneyland Paris, en février 2012. « Les deux premières résidences ont déjà été commercialisées avec succès, la vente de Marseille est pratiquement bouclée sur la base de 4.500 euros hors taxes le mètre carré, et Val d'Europe débutera dans un mois », annonce Olivier Bokobza, directeur général de BNP Paribas Immobilier.

Dans ce type de placement, l'investisseur particulier bénéficie des avantages fiscaux liés au statut de loueur en meublé non professionnel. En échange, l'acheteur s'engage à mettre son bien en location pendant neuf ans. Durant ce laps de temps, BNP Paribas Immobilier s'occupera de la gestion de la résidence et de la location des appartements auprès d'une clientèle d'affaires et de loisirs. « Nous garantissons un rendement de 4,80 % par an avant avantage fiscal », explique le responsable. Dans un premier temps, BNP Paribas Immobilier vise un taux d'occupation de 50 % et un prix moyen de vente de 90 euros par nuit. Mais, d'ici trois ans, il espère avoir une fréquentation qui se situe dans la moyenne de ses concurrents, soit un taux d'occupation compris entre 70 % et 80 % avec des tarifs plus élevés.

Autre atout de ce produit : pour éviter que le client ne soit bloqué à l'issue de la période d'investissement, BNP Paribas « organise un marché secondaire » pour ceux qui souhaitent revendre leur bien. Le groupe financier propose déjà ce mécanisme pour son activité de résidences pour étudiants (48 résidences Studélites gérées, soit 5.800 logements), également destinées au placement. « Nous traitons environ 50 à 60 ventes d'appartements par an pour le compte de nos clients », explique René Metz, le président de BNP Paribas Immobilier Résidentiel.

Le lancement de Hipark a nécessité deux années de réflexion. Ces résidences urbaines, dont le montage financier est directement inspiré des résidences de tourisme, connaissent un développement rapide, de l'ordre de 20 % par an. BNP Paribas Immobilier Résidentiel a choisi de se positionner sur le segment du haut de gamme. Marc Fischer, directeur général de l'activité résidences de services de BNP Paribas Immobilier, veut offrir « l'ensemble des services de la grande hôtellerie et le confort de chez soi », que ce soit dans un studio ou une suite.