5 facteurs qui stimulent les prix du pétrole

Les prix du pétrole ont bondi de près de 30% la semaine dernière et avec cela, le dollar canadien, positivement corrélé, s'est renforcé par rapports à ses homologues du marché des changes. Voyons dans cet article, les facteurs ayant entrainé ce phénomènes.

L'OPEP, enfin prête à coopérer ?
Il s'agit peut-être du plus grand catalyseur de la reprise récente des prix du pétrole. L'OPEP semble, désormais, ouverte à des discussions concernant la fixation d'un prix équitable pour le pétrole. Les membres de l'organisation ont, en effet, indiqué dans leur dernier bulletin que la pression continue sur les prix d'aujourd'hui provoquée par la production de brut plus élevée couplée à la spéculation du marché était une source de préoccupation. Elle a, également, souligné que l'OPEP continuerait de tout mettre en œuvre pour créer un environnement favorable pour que le marché du pétrole atteigne l'équilibre avec des prix justes et raisonnables.
Il s'agit là d'une réelle bonne nouvelle quand on sait la façon dont l'OPEP est entêtée concernant le maintien de sa production de pétrole. Aucun accord n'a, cependant, encore été trouvé entre les différents membres.

Révision des stocks de pétrole américains
Autre facteur important dans la reprise du cours du pétrole, le dernier rapport sur les stocks de pétrole américains. Alors que le chiffre global a montré une accumulation de 4,7 millions de barils dans le pays, les révisions du précédent rapport indiquent que les producteurs de pétrole n'ont pas produits autant de barils que les estimations.
En fait, l'US Energy Information Administration a souligné que les Etats-Unis ont effectivement produit de 40 000 à 130 000 barils par jour entre janvier et mai et qu'elle était tombée en deçà des 100 000 en juin. En d'autres termes, la production a atteint son sommet en avril avant de ralentir tout au long de l'été.


Des compagnies pétrolières qui pourraient être en panne en Amérique du Nord

Histoire d'aggraver encore la situation ou de l'améliorer si l'on se place du côté des prix du pétrole, la tempête tropicale Erika qui malmène actuellement la Floride et les états voisins a déclenché des spéculations de pannes potentielles dans les installations pétrolières du golf du Mexique et dans le New Jersey, principale plateforme de production de la zone Nord des Etats-Unis.
En plus de cela, deux producteurs de pétrole canadiens ont interrompu leurs opérations. Ils ont annoncé une suspension temporaire causée par un incendie dans leurs installations. Les analystes prédisent que cela pourrait peser sensiblement sur l'offre de pétrole et donc maintenir les prix à leurs niveaux actuels.

Changements de stratégie énergétique pour la Russie
Le président russe, Vladimir Poutine est actuellement en pourparlers avec le président vénézuélien, Nicolas Maduro, concernant un plan mutuel acceptable pour stabiliser les prix du pétrole. Selon Maduro, ils se sont entendus sur certaines initiatives qui se feront connaître lors de leur mise en place.
Gardez à l'esprit que l'économie du Venezuela a subi de gros coups lors de la tourmente du cours du pétrole, appelant même les membres de l'OPEP à se réunir urgemment. Pendant ce temps, la Russie, non membre de l'organisation, souffre également d'une surabondance de l'offre ce qui signifie que les deux pays partagent les mêmes intérêts. Même s'il n'y a pas encore de détails concrets, la Russie a déjà commencé a opérer. Elle vient en effet, de signer un accord avec la Chine.

Plus de relance de la BCE ?
Dernier point mais pas des moindres, la déclaration des taux d'intérêt de la BCE cette semaine. Elle a révélé que la banque centrale était ouverte à de nouveaux ajustements de politique monétaire pour stimuler les niveaux de prix. Cette annonce a été suivie par des abaissements de prévision de croissance et d'inflation ce qui confirme que les responsables de la BCE sont prêts à agir si les prix des produits de base continuent de baisser.
La perspective d'un nouvel assouplissement de la BCE pourrait déclencher une dépréciation de l'euro ce qui signifierait un pouvoir d'achat plus faible. Les importations seraient alors plus couteuses ce qui entrainerait une hausse des niveaux des prix intérieurs. En outre, l'augmentation des liquidités dans les marchés pourrait stimuler les dépenses de consommation et les investissements ce qui appuierait la demande. Et cela pourrait, au final, exercer une pression à la hausse sur les prix des matières premières et du pétrole brut.

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