Le secteur du tourisme fortement impacté par le cas Thomas Cook

L'onde de choc provoquée hier par Thomas Cook continue de faire des victimes. Hier, TUI Travel s'effondrait à la Bourse de Londres, aujourd'hui c'est au tour de Club Méditerranée de subir de fortes pressions vendeuses. L'action du français recule de plus de 5 % en matinée
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Les déboires financiers de Thomas Cook révélés, mardi, lors de l?annonce du report de la publication de ses résultats au titre de son exercice 2010-2011 (clos le 30 septembre), ont provoqué de fortes pressions vendeuses sur l?ensemble des valeurs liées au secteur du tourisme. Hier, TUI Travel - le grand concurrent britannique de Thomas Cook - a plongé de 9,23% à la City.

Ce mercredi, Club Méditerranée, qui avait jusque-là bien résisté à l?onde de choc, reculait en matinée de plus de 5% à la Bourse de Paris, signant ainsi la plus forte chute du SBF 120. "Les difficultés de Thomas Cook ne sont pas une bonne nouvelle pour le secteur, et en particulier pour Club Méditerranée qui en est encore dépendant" analyse Oddo Midcap.

Les nuages ne cessent en effet de s'accumuler au dessus de Thomas Cook. Après trois avertissements sur résultats lancés en un peu plus d'un an - le dernier en date remontant au 12 juillet - le numéro deux européen du tourisme a annoncé ce mardi le report de la publication de ses résultats annuels. Ceux-ci n'interviendront qu'à l'issue des nouvelles négociations entamées avec les principales banques créancières du groupe britannique "en raison d'une détérioration commerciale dans certaines activités sur le trimestre en cours", selon les termes du communiqué.

Une situation qui a provoqué un raz de marée vendeur hier sur le titre du second voayagiste européen. A la clôture du marché londonien, le titre plongeait de 75,19% à 10,2 pences. Et si l'action se reprend de près de 25 % ce mercredi matin, il n'en reste pas moins que depuis le début de l'année, l'action dévisse dorénavant de plus de 90%.

Thomas Cook, qui a limogé son directeur général en août, a été contraint d'entreprendre de nouvelles discussions avec ses principaux créanciers pour rechercher "des ajustements qui amélioreraient sa résistance si la situation commerciale restait difficile". "L'entreprise est en discussions avec ses principales banques créancières sur ses facilités de crédit durant le creux saisonnier de liquidités caractérisant l'activité" a indiqué Thomas Cook.

Pourtant, le 21 octobre, le groupe avait annoncé un accord avec ses créanciers portant à la fois sur une flexibilité financière accrue et sur un nouveau prêt à court terme en prévision du traditionnel point bas saisonnier de trésorerie. Ce jour-là, le titre avait d'ailleurs rebondi de plus de 13%.

Pour autant, se voulant rassurant, le groupe a indiqué être "en mesure de respecter ses engagements financiers" et que son résultat opérationnel annuel devrait être conforme à l'objectif précédemment annoncé. En juillet, il avait annoncé anticiper pour 2010-2011 un bénéfice d'exploitation annuel de 320 millions de livres (364 millions d'euros), contre 362,2 millions de livres en 2009-2010.

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Commentaires 3
à écrit le 24/11/2011 à 13:15
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Un secteur touristique en plein marasme!!!! Il faut se rappeler que le Gal de Gaulle,qualifiait le tourisme,de Zoo.Sommes-nous tous des singes? Plus sérieux sont les problémes,des Pays instables, Du Pouvoir d'achat, Tout cela pour une poignée de ...

à écrit le 24/11/2011 à 11:21
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Nous avons rservé un voyage pour 6 pe en Janvier avec Thomas Cook en Janvier, avons-nous un risque ?

le 24/11/2011 à 19:04
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Aucun. La société est robuste et il existe en outre un fond de garantie. Soyez serein

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