La balance commerciale de la troisième puissance économique du monde a ainsi enregistré un déficit de quelque 5,5 milliards d'euros au cours du mois de septembre, alors que l'année dernière à la même époque, la balance était excédentaire d'environ 2,8 milliards d'euros. Une contre-performance économique qui pèse lourdement sur la monnaie nipponne qui dégringole de 0,6% face au billet vert et 0,92% face à la monnaie unique qui en profite pour s'installer confortement au dessus du seuil des 104 yens, à 104,25 précisément.

Pénalisé par la morosité de la conjoncture mondiale, l'empire du soleil levant a été confronté à un repli de ses exportations alors que parallèlement ses importations ont grimpé de 4,1 %, en partie à cause e l'envolée de la facture énergétique depuis l'arrêt quasi total de la production d'électricité d'origine nucléaire. Preuve en est, les importations d'énergies fossiles ont grimpé en flèche, avec une hausse de 22,5% des importations de pétrole, tandis que celles de charbon ont bondi de 23,6% et de 6, % pour le gaz naturel liquéfié.

Excellente nouvelle pour les exportateurs

Premier partenaire commercial du pays, les ventes vers la Chine ont plongé de 14,1 %, affectées d'une part par un regain de tensions entre les deux pays voisins au sujet des iles Senkaku dont ils revendiquent chacun l'appartenance, et par un repli des exportations de machines en période de ralentissement de la croissance chinoise qui s'inscrivait en croissance de 7,4% au troisième trimestre, après 7,6% au deuxième.

La chute des exportations japonaises vers la Chine n'a pas compensé par le commerce avec le reste du monde. Les exportations vers l'Union européenne, confrontée à une crise souveraine et au spectre d'une récession, ont littéralement plongé de 21,1 %. Elles ont aussi reculé de 7,7 % vers les quatre autres économies industrialisées d'Asie - Corée du Sud, Taïwan, Hongkong et Singapour. Seule éclaircie, les exportations restent en légère progression de 0,9% vers les Etats-Unis.

Cette contre-performance de l'économie japonaise pèse fortement sur la devise nipponne, une excellente nouvelle en soi pour les exportateurs, dont la compétitivité est étranglée par une devise locale surévaluée. En nette baisse face au dollar et à l'euro, le yen reculait également de 0,8% face au sterling (128 yens), de 0,77% face au franc suisse (86,10 yens) et de 0,67% face au dollar canadien.

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