Un deuxième loup de Wall Street à la Maison Blanche ?

Gary Cohn, actuel DG adjoint de Goldman, serait pressenti au Budget dans l'équipe de Trump. Après la nomination hier de Steve Mnuchin au Trésor, la banque d'affaires semble être devenue un vivier de prédilection pour le prochain président des Etats-Unis - lui qui la vouait aux gémonies il n'y a pas si longtemps.
A 56 ans, Cohn, un ancien trader spécialiste des matières premières qui a rejoint Goldman en 1990 et actuel numéro deux, était pressenti pour succéder au directeur général de la banque d'affaires, Lloyd C. Blankfein. (Photo : le 30 juin 2010, à Capitol Hill (Washington), Gary Cohn, COO de Goldman Sachs, jure de dire toute la vérité avant de répondre aux questions de la Commission d'enquête sur la crise financière de 2008.)

Le président élu américain Donald Trump envisage de nommer Gary Cohn, actuel directeur général adjoint de Goldman Sachs, à la tête des services du Budget de la Maison Blanche ou à d'autres fonctions, a dit mercredi un responsable de l'équipe de transition de Trump.

La veille, Steve Mnuchin, un ancien banquier de Goldman Sachs, entrait officiellement dans l'équipe de Trump au poste du Trésor -, en référence au film de Martin Scorcese, le quotidien Le Monde titrait : "Un loup de Wall Street entre à la Maison Blanche"...

Mercredi, l'agence Dow Jones a rapporté que Cohn, qui a rencontré Trump mardi 29 novembre, avait eu des négociations en vue de quitter la banque.

L'option d'un départ semble néanmoins paradoxale car, à 56 ans, Cohn, un ancien trader spécialiste des matières premières qui a rejoint Goldman en 1990 et actuel numéro deux, était pressenti pour succéder au directeur général de la banque d'affaires, Lloyd C. Blankfein.

Billard à trois bandes

Mais le New York Times laisse entendre que ledit Blankfein n'a pas l'intention de quitter son poste. Certes, il a subi une chimiothérapie l'an dernier pour traiter un lymphome, mettant son entreprise dans la position d'envisager sa succession. Mais depuis son traitement, M. Blankfein a déclaré qu'il était guéri et qu'il comptait rester à son poste encore quelque temps. D'un autre côté, l'annonce des discussions entre Cohn et l'équipe de Trump pourrait mettre la pression sur le conseil d'administration de la banque d'affaires pour qu'il envisage plus rapidement la succession de Blankfein.

Wall Street : le virage à 180° de Trump

Lors de sa campagne, Donald Trump n'a cessé de vilipender les élites de la finance, jouant sur ce tableau pour mieux discréditer son adversaire démocrate - il clamait que les banquiers de Goldman avaient un "total, total contrôle sur Hillary Clinton"-, n'hésitant pas à afficher le portrait du patron de la banque d'affaires, Lloyd Blankfein, en même temps qu'il évoquait la corruption des élites, dans un de ses derniers clips de campagne vus près de 9 millions de fois (Donald Trump's Argument For America : voir ci-dessous)

Trump, une bonne affaire pour la banque d'affaires

Cela dit, c'est loin d'être la première fois qu'un ancien de la banque d'affaires est appelé par un président des Etats-Unis : George Bush, et Bill Clinton avaient puisé eux aussi dans le vivier (Paulson...)

Quoi qu'il en soit, la nomination de Donal Trump est une bonne nouvelle pour la banque d'affaires, qui a gagné, toujours selon le NYT, quelque 23% en Bourse depuis la victoire du républicain.

(Avec Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 01/12/2016 à 16:14
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Conséquence dramatique de nos médias incultes aux bottes de leurs actionnaires milliardaires, Trump n'était pas anti-système il était hyper-système en fait. Que les français qui veulent voter FN regardent bien ce qui les attend, s'ils veulent vot...

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