Au moment où doit être tracé le chemin pour réinventer nos modes de vie, d'habiter et de travailler, l'action territoriale pourrait s'avouer déroutée.
La rumeur se propage dans les couloirs de nos deux assemblées qu'il sera difficile de composer avec une administration centrale livrée à trop d'arbitrages interministériels. Cette dernière ne pourra pas convenablement, sans pilote politique, mettre à profit ses compétences dans la planification et coordonner les sujets déterminants pour l'avenir des collectivités, pour le cadre de vie, pour l'accueil des territoires d'industrie, dans la mise en œuvre du principe de sobriété foncière pour atteindre l'objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN).
Le politique doit s'approprier le débat pour faire converger le désir individuel de cadre de vie et la nécessité de protéger le bien commun de l'environnement.
Le split du portefeuille de Julien Denormandie entre la cohésion des territoires, qui conserve la ville, et celui de la transition écologique, qui accueille le logement, démontre une affirmation politique assumée.
L'impératif de créer du liant
Mais il est désormais impératif de créer du liant :
- entre les cabinets des ministères nommés pour s'assurer de la convergence des objectifs, tout d'abord.
- avec notre administration centrale pour donner les moyens à nos parlementaires de saisir leurs compétences techniques, leur livrer l'expérience de terrain, et ainsi se mettre en mesure de répondre aux attentes des populations,
- avec les élus locaux, en responsabilité du nouvel acte de la décentralisation,
- avec les professionnels pour s'assurer de la faisabilité technique et économique des projets,
- avec les administrés en circonscription, car c'est à ce niveau que se concrétise et se juge l'efficacité de l'action politique dans l'ensemble de ses composantes.
600 jours pour agir, 24 heures pour donner les clés à un secrétaire d'État qui saura organiser le premier festival des territoires.
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