Le gouverneur de la Banque de France appelle l'assurance vie à se réinventer

Coller aux attentes des Français, trouver la solution face aux taux d'intérêt bas et assurer le besoin de financement par fonds propres de l'économie. Voilà, selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, les impératifs que doit suivre l'assurance vie pour se réinventer.
Dans son allocution à la conférence annuelle de la FFA, le gouverneur de la Banque de France, M.Villeroy de Galhau a insisté sur la nécessité d'adapter l'assurance vie aux attentes des épargnants.

Se renouveler en période de crise. Tout en prévenant que les taux bas étaient partis pour durer, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau a appelé les assureurs à réinventer l'assurance vie, lors de son allocution à la conférence annuelle de la Fédération français de l'assurance (FFA), qui a eu lieu ce 27 octobre.

"Les assureurs ont ici un rôle essentiel à jouer, en prenant l'initiative de nouvelles formes d'assurance vie", a déclaré M. Villeroy de Galhau. Le gouverneur de la BdF a inscrit cette demande dans le cadre de taux voués à rester bas longtemps, relativisant au passage, l'annonce, la veille d'un début de resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

L'institution de Francfort a décidé jeudi de réduire l'an prochain de moitié ses rachats d'actifs lancés en mars 2015, affichant son optimisme sur l'économie européenne. M.Villeroy de Galhau a jugé qu'il ne fallait pas "se focaliser à l'excès" sur ces rachats d'actifs.

Les trois commandements de la nouvelle assurance vie

Selon lui, il faut que les nouvelles formes d'assurance vie qu'il appelle de ses vœux visent une "triple compatibilité" :

  • "Les taux d'intérêt bas". Ils doivent pousser les assureurs à trouver le bon business model dans ce contexte là.
  • "Le besoin de financement par fond propre de notre économie". Les entreprises ont en effet un réel besoin d'accroître leur financement en fonds propres, soit sous forme d'actions et non de dette. Selon lui, la France accuse un "sérieux retard dans ce domaine".
  • "Les attentes des Français". Le vieillissement de la population entraîne une modification de ce que les épargnants attendent de leur assurance vie. 

    La possibilité de vite mobiliser des liquidités perd de l'importance au profit de la protection à long terme de leur capital.

Dans ce contexte, le gouverneur de la BdF a accordé aux assureurs qu'il faudrait apporter des "ajustements nécessaires" au nouveau cadre réglementaire porté par la directive européenne Solvabilité 2, en tenant compte des impacts "sur les comportements d'investissement et le financement de l'économie".

Avant l'intervention de M. Villeroy de Galhau, Bernard Spitz, président de la FFA, a déjà évoqué les taux bas et le vieillissement de la population comme deux des trois "tendances lourdes" du secteur, aux côtés de "nouveaux risques", naturels et informatiques.

Lire aussi : Assurance vie : la collecte nette ralentit en septembre

(avec AFP)

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Commentaires 8
à écrit le 26/11/2017 à 8:41
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Ce pays devient tout a fait invivable en raison de la voracité du fisc ! On est vraiment dans le confiscatoire -punitif depuis Hollande !!!

à écrit le 10/11/2017 à 12:32
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" M. Villeroy de Galhau...." Un patronyme qui sent bon l'argent facile !

à écrit le 28/10/2017 à 17:53
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Villeroy de XXXX me fait rire ... , cet état serait-il schyzophrène ... après le massacre des actionnaires français par le bon docteur Hollande et son adjoint Mr Eckert, on s'étonne maintenant que les entreprises françaises soient sous capitalisées e...

le 30/10/2017 à 8:32
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@aaa "blah blah le massacre des actionnaires français par Hollande blah blah" Vous parlez de cette petite minorité la plus riche de la population, dont le patrimoine à augmenté de 25% par an sous la présidence Hollande pendant que la droite et ses...

à écrit le 27/10/2017 à 18:05
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HOLLANDE sort de ce corps...

à écrit le 27/10/2017 à 16:27
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Pour 2018, l'Assurance-Vie courte, risquée, longue, sera taxée pareillement (30%). A part espérer un gain meilleur avec le risqué (?ou perdre), il n'y a pas de ligne directrice pour "soutenir l'industrie française". Que prendre, qu'acheter si tout es...

à écrit le 27/10/2017 à 16:03
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La même tête "quoi moi ?" que F.H. et la même habitude de nouer un noeud de cravate. Et la même triptique : les taux sont bas, la population vieillit, besoin de capitaux propres. Nos élites tentent vraiment de se rapprocher des "sans dents".

à écrit le 27/10/2017 à 15:10
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Il faut écrire "fonds propres" de l'économie.

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