Euronext persiste et signe. En réaction au rapport d'Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric (voir ci-contre) publié la semaine dernière, la Bourse paneuropéenne confirme son souhait de d'abord fusionner avec le New York Stock Exchange (Nyse), avant de songer à une consolidation européenne. "A la suite de la publication la semaine dernière du rapport de M. Henri Lachmann, commandité par Paris Europlace, Euronext considère que la proposition de M. Lachmann, d'un apport à Euronext par Deutsche Börse et Borsa Italiana de leurs activités de négociations sur actions, peut très utilement compléter notre projet de rapprochement convenu avec NYSE", indique ainsi Euronext dans un communiqué.

Ainsi, la position d'Euronext va à l'encontre des préconisations d'Henri Lachmann auprès de Paris Europlace, l'association de promotion de la place de Paris. Le président de Schneider s'est en effet largement prononcé pour un rapprochement en trois temps: tout d'abord entre Euronext et les actifs de négociations d'actions de Deutsche Börse, puis éventuellement un rapprochement avec ceux de la Bourse italienne. Dans un troisième temps, une alliance de cet ensemble européen puissant serait ensuite possible avec le Nyse, indiquait Henri Lachmann.

Pour défendre sa position, Euronext indique qu'une "combinaison des activités de négociations sur actions de Deutsche Börse et Borsa Italiana avec Euronext est entièrement compatible avec la fusion prévue entre NYSE et Euronext". Il ajoute qu'elle "créera, par l'intégration des marchés de Francfort et Milan avec ceux d'Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et Paris, une plate-forme pan-européenne élargie pour la négociation des actions, telle que souhaitée par les utilisateurs et les émetteurs".

Euronext estime également qu'un tel rapprochement permettra de séparer les activités de négociations sur actions européennes des activités de règlement-livraison et de compensation, comme réclamé par les utilisateurs. Enfin, une telle alliance "se traduira par des avantages significatifs et des économies supplémentaires pour les utilisateurs et les actionnaires", estime Euronext.