L'épreuve de Veritas

Faute de croissance interne suffisante, certains groupes, comme Bureau Veritas, profitent de l'annonce de leurs chiffres trimestriels pour afficher leurs appétits d'acquisition.

Non, malgré la sortie de récession, la vie des entreprises n'est pas redevenue un long fleuve tranquille, les résultats publiés ce mercredi soir par Bureau Veritas en témoignent.

Le spécialiste français de la certification de mises aux normes a vu la croissance organique de son activité stagner, au troisième trimestre. Et le groupe n'anticipe un retour à la croissance au second semestre 2010 que si l'activité de divisions cycliques comme la construction cesse enfinde décroître.

Pour autant, Bureau Veritas n'en démord pas : son chiffre d'affaires en 2011 aura doublé par rapport à 2006. Dans cette perspective, le groupe entend « relancer activement sa croissance externe. » Le groupe de chimie Rhodia compte lui aussi saisir toute opportunité d'acquisition. Tout comme le groupe minier Rio Tinto.

Mais cette croissance externe, destinée à compenser l'atonie de la demande finale, risque de remettre les sociétés aux prises avec des niveaux d'endettement dont elles avaient mis longtemps à se défaire. Ce que les marchés n'apprécieront guère.

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