Près de trois décennies après son retrait de la cote, Hyatt revient en fanfare à Wall Street. Introduite, jeudi, au prix de 25 dollars par action, la chaîne hôtelière de prestige a déchaîné les passions. Si bien qu'à peine quatre heures après son début de cotation, l'action avait déjà grimpé de 10% pour atteindre les 27 euros.
L'enthousiasme suscité par ce nouveau pensionnaire de la Bourse de New-York est à la hauteur de l'événement. Sur cette base de cours, les fonds levés devraient avoisiner le milliard d'euros. Il s'agit là de la deuxième plus grosse introduction menée outre-Atlantique depuis de l'année après celle de Banco Santander.
En plus de confirmer la réouverture progressive du marché primaire, cette opération montre la nécessité pour de nombreux institutionnels, notamment du côté de ceux qui auraient loupé le train de la hausse des indices, de placer leurs excédents de trésorerie. Mieux vaut prendre des risques que d'être taxé d'immobilisme par des clients en mal de rentrées d'argents.
En l'occurrence, parier sur un dossier comme Hyatt peut paraître osé. L'opération valorise ce dernier 1,5 fois son chiffre d'affaires attendu cette année, soit le haut de la fourchette du secteur. Et cela alors que le groupe a perdu 36 millions de dollars au premier semestre pour des revenus de 1,6 milliard en recul de 22%. Mais tant que l'abondance des liquidités nourrira la demande de papiers, les fondamentaux continueront de passer au second plan.
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