Le patron d'un géant pétrolier qui s'offusque du niveau élevé des prix actuels du baril, aux alentours de 76 dollars depuis un mois, c'est une première ...Et pourtant, il serait difficile de blâmer Christophe de Margerie qui vient de qualifier d' « injustifiés » les cours actuels de l'or noir au regard d'une demande mondiale toujours faible. D'autant que, selon lui, celle émanant des pays occidentaux a atteint un pic et « ne retrouvera pas les niveaux auxquels elle était récemment ».
Est-ce de la part du patron de Total, une façon indirecte de fustiger de part et d'autres de l'Atlantique les régulateurs de marché qui peinent à s'entendre sur les outils à mettre en place pour protéger les marchés de matières premières - à commencer par celui du pétrole - de la mauvaises influence de certains investisseurs ? Si c'est le cas, on ne pourrait l'en blâmer.
Car, dans des temps pas si reculés où le baril avait trouvé un « prix de croisière » au-dessus de 100 dollars, nombreuses étaient les voix qui s'élevaient contre les opérateurs dits « non commerciaux », spéculateurs dans l'âme, plus attirés par l'appât du gain sur ce marché très volatile que par l'acquisition de vrais barils remplis d'hydrocarbure. Mais les mauvaises habitudes sont toujours les plus difficiles à faire évoluer. Et, de fait, les régulations sont très dures à ériger.
En attendant, les cours du pétrole restent sous influence. Quoi que ... C'est à croire que les paroles du patron de Total ont été entendues : les cours de l'or noir sont aujourd'hui en baisse. Et celui de Total tout juste à l'équilibre.
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