A l?instar de la majorité des acteurs de l?univers des médias, Lagardère doit faire face à une double problématique : s?adapter aux nouveaux modes de consommation résolument tournés vers Internet, le tout dans un contexte conjoncturel difficile. En clair, changer de modèle tout en composant avec des revenus en baisse. Notamment du côté des recettes publicitaires. Et c?est bien là que réside toute la difficulté de l?exercice. Pour le moment, la récession freine sensiblement le développement du groupe, et le prive de visibilité.
Il suffit de se référer à la présentation des comptes du groupe pour s?en convaincre. En 2009, le résultat opérationnel courant a fondu de 29% alors que le chiffre d?affaires est passé de 8,2 à 7,9 milliards d?euros. Le pôle Lagardère active qui regroupe l?édition de magazines ainsi que des chaînes de télévision et de radio, au premier rang desquelles figurent Europe1, a vu sa rentabilité d?exploitation s?effondrer de 206 à 15 millions d?euros. Les métiers de distribution regroupant, entre autres, des points presse sous la marque Relay n?ont pas été davantage épargné.
D?aucuns diraient que ces chiffres appartiennent déjà au passé et que le meilleur reste à venir. Malheureusement, la réalité est tout autre. Au delà même de la prévision d?une marge en repli cette année, les inquiétudes proviennent autant de facteurs conjoncturels que structurels. Et cela parce que Lagardère évolue dans un secteur en pleine mutation. Ce qui éloigne la perspective d?un retour à la croissance de ses bénéfices. Or, cette incertitude qui se traduit aujourd?hui par une nouvelle forte baisse du titre pourrait être de nature à menacer la pérennité du groupe dans le CAC40. Et pour cause. Avec une pondération inférieure à 0,4% dans l?indice parisien, Lagardère figure en bas de classement. En somme, tout près de la sortie?
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