Hugo Boss va à contre-courant de la mode boursière actuelle. Alors que nombre de sociétés s'efforcent de maintenir, voire d'augmenter, leurs dividendes, le groupe allemand de prêt-à-porter de luxe annonce ce lundi une réduction de la rémunération de ses actionnaires. Ces derniers recevront un dividende de 0,96 euro par action ordinaire, au titre de 2009, contre 1,37 euro l'an dernier.
L'année 2009 aura été l'une des plus éprouvantes jamais vécues par le groupe, se justifie ce dernier. La plupart des entreprises, tous secteurs d'activité confondus, peuvent en dire autant, après avoir traversé la plus grave crise économique depuis 1929. Mais il est vrai que cette récession a profondément bouleversé le rapport des consommateurs au luxe. Fini le bling-bling, bonjour l'épargne de précaution. Une nouvelle donne qui pourrait donner le coup de grâce aux acteurs les plus fragiles. L'allemand Escada a été récemment racheté par la belle-fille de Lakshmi Mittal, le patron du groupe de sidérurgie ArcelorMittal. Et la liste des cibles potentielles s'allonge, parmi lesquelles Armani, Prada, Bulgari ou bien encore...Hugo Boss. Le groupe fait d'autant plus figure de proie idéale qu'en dépit de son rebond de 105 % au cours des douze derniers mois, l'action se paie 12 fois seulement le bénéfice par action estimé pour 2010, selon l'agence Bloomberg.
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