Connu du grand public pour son réseau de parking et d?autoroutes, Vinci n?en est pas moins un redoutable adversaire lorsqu?il s?agit de prendre part à de grands projets. Bouygues et Eiffage viennent d?en faire les frais : ils se sont vus coiffer au poteau par leur concurrent dans le cadre d?un appel d?offres portant sur le développement de la nouvelle ligne de TGV Tours-Bordeaux dont le chantier pourrait s?achever en 2016. Le tout pour la rondelette somme de 7,2 milliards d?euros, soit l?équivalent de près d?un tiers de la capitalisation boursière de Vinci et d?environ un quart du chiffre d?affaires 2009. Le montant du contrat est à la mesure de la force de frappe commerciale du groupe présidé par Yves-Thibault de Silguy.
Car Vinci n?a pas raflé la mise par hasard. En l?occurrence son double positionnement dans les métiers de la construction et de la concession constitue un atout concurrentiel majeur. C?est d?ailleurs cette polyvalence qui a convaincu les représentants du Réseau ferré de France. D?autant qu?en contrepartie de l?exploitation de la ligne ferroviaire, Vinci a pu concéder quelques efforts sur les prix de la mise en ?uvre du projet. Sans compter que ce type d?opération comporte également un intérêt financier de taille. Celui de valoriser la branche concession, qui avec une marge opérationnelle de 39% l?an passé, constitue la vache à lait du groupe. Et par la même un gisement de création de valeur susceptible d?alimenter une poussée acheteuse sur le titre, qui affiche un gain de 80% depuis les plus bas du 2 mars 2009.
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