Les analystes doivent ils commencer à abaisser leurs objectifs de cours sur British Airways (BA) et Iberia ? La question semble légitime, les deux compagnies aériennes, qui devaient convoler en justes noces ce mercredi, venant à nouveau de retarder leur union. Au motif de "problèmes techniques", sans autre précision.
Annoncé dès juillet 2008, le mariage entre le transporteur britannique et son concurrent espagnol est devenu une arlésienne. Mésentente sur le déficit du fonds de retraite de BA, grèves du personnel? Les pommes de discorde entre les deux fiancés n?ont pas manqué, depuis un an et demi. Le hic, c?est que l?enjeu est d?importance et que les investisseurs ont beaucoup parié sur ce rapprochement. Alors que le secteur de l?aérien, frappé de plein fouet par la récession économique, commence tout juste à panser ses plaies, la fusion entre BA et Iberia donnerait naissance à la troisième compagnie aérienne européenne, en termes de chiffre d?affaires, derrière Air France-KLM et Lufthansa, et générerait 400 millions d?euros de synergies.
Pas étonnant que les cours de BA et d?Iberia se soient envolés de 30% et de 36% depuis le début de l?année, au fur et à mesure que la date du mariage approchait. Mais avec des "price to book" (rapport cours sur actif net par action) de 1,6 pour Iberia et de 2 pour BA, les investisseurs pourraient estimer que les préliminaires n?ont que trop duré.
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