Il y a de l'eau dans le gaz chez BP. Ou dans le pétrole devrait-on dire ... A la veille de l'assemblée générale qui se tiendra dans une semaine jour pour jour, une fronde est organisée contre les dirigeants et en particulier contre leurs rémunérations dispendieuses. La société PIRC (Pensions & Investment Research Consultants) spécialisée dans le conseil aux actionnaires, recommande ainsi à ces derniers de voter contre le rapport sur les rémunérations lors de la grand messe annuelle du 15 avril. Jugé excessif, le salaire des patrons de la major ne tiendrait pas compte des conditions de performance auxquelles ils sont assujettis. Et c'est bien le manque de transparence de la direction et du comité de rémunération qui est montré du doigt. Certes, les bénéfices du groupe sur 2009 se sont inscrits en hausse de 4 % à 16,6 milliards de dollars mais parallèlement, la rémunération (en numéraire et en actions) de Tony Hayward, le directeur général de la compagnie a augmenté de 41 % et celle des autres dirigeants de 7 à 16 %. Surtout, malgré la hausse des bénéfices, le versement trimestriel du dividende est en baisse. De quoi contrarier des actionnaires qui n'en sont pas à leur premier coup d'éclat. L'an dernier, un vote similaire sur les rémunérations avait recueilli 40 % des suffrages. Il y a fort à parier qu'ils aient cette année gain de cause. Et s'il n'y avait que les rémunérations ! Sur un tout autre sujet, une poignée de 150 actionnaires ont décidé de faire front contre la décision de BP d'investir dans un projet controversé de sables bitumineux au Canada, en raison des conséquences que cela pourrait avoir sur l'environnement. Autant dire que les actionnaires sont loin de dormir sur leur dividende outre-Manche.
BP comme British polémique
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