Le sort s?acharne sur Rodriguez. Deux mois à peine après être sorti d?une procédure de sauvegarde de près d?un an, le groupe est maintenant victime de démêlés judiciaires. Soupçonné de connivence avec des figures du grand banditisme marseillais dont le réseau vient d?être démantelé, son patron Alexandre Rodriguez a été placé en garde à vue.
En chute de 9,1% à l?ouverture des marchés, le cours de l?action a été suspendu à la demande la société. Pour les investisseurs, la coupe est pleine. Certains intermédiaires comme Gilbert Dupont, ont carrément décidé d?arrêter de suivre la valeur. C?est dire à quel point le retour de bâton risque d?être violent lorsque les cotations reprendront. Surtout si les accusations à l?encontre d?Alexandre Rodriguez s?avèrent fondées.
La nouvelle pourrait bien porter un coup de grâce à Rodriguez dont le modèle économique a montré ses limites au cours des dernières années. Le temps où l?entreprise figurait au début des années 2000, dans la liste des placements préférés des gérants est révolu. Coincée entre des ventes de bateaux neufs en berne et des stocks d?occasions trop envahissants, donc coûteux, cette dernière a échappé de peu à la faillite. Aujourd?hui, ce nouveau coup de semonce pose un véritable problème d?image déjà écornée par une situation financière fragile.
Quelle que soit l?issue de l?enquête, le sérieux de la marque risque d?être dangereusement remis en question aussi bien par les investisseurs que par des clients exigeants et fortunés. La pérennité économique et financière du groupe est donc plus que jamais menacée. Et cela, alors que les modalités de sa restructuration n?ont toujours pas été approuvées en assemblée générale par ses actionnaires.
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