De la transparence, encore de la transparence et toujours de la transparence. La seule évocation de ce mot, qui plus est lorsqu'elle est suivie d'actions concrètes, suffit à soulager le marché. Surtout lorsqu'il s'agit d'y voir plus clair sur l'état des comptes des banques. Entre les répliques sismiques de la crise de Lehman Brothers, la montée du risque souverain alimentée par les problèmes d'endettement public, le durcissement des contraintes règlementaires et le ressac des marchés financiers, une mise au point s'imposait.
Le CESB (Comité des superviseurs bancaires européens) a donc décidé de confronter 91 banques à des scénarios extrêmes, les fameux stress test, dont les résultats seront communiqués le 23 juillet prochain. Libérant au passage les opérateurs d'une partie de leurs doutes, et entraînant une progression de 9% du segment bancaire de l'Euro Stoxx 600 en quatre jours, ce qui limite désormais son repli à 7% depuis le début de l'année.
Pour autant, il serait prématuré de sabrer le champagne en pensant que ces tests de résistance vont délester la sphère financière de tous ses maux. Au contraire, certaines rumeurs évoquent l'hypothèse de mises en situation relativement accommodantes qui sous estimeraient le risque souverain dans les bilans. D'aucuns diront qu'au vu des niveaux de valorisation de l'industrie bancaire, dont le "price to book" (cours/actif net par action) avoisine 0,9, le terrain est propice aux achats à bon comptes. A une réalité près. En Europe, le secteur affiche la meilleure performance depuis l'amorce du rebond des indices le 9 mars 2009, avec une envolée de près de 130%. De quoi faire repencher la bascule vers le bas en cas de mauvaises surprises.
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