Jour d'élection présidentielle outre-Atlantique. Les Américains choisissaient ce mardi leur futur président, qui succèdera en janvier à George Bush. En tête des sondages, Barack Obama était également le favori des investisseurs qui ont apprécié l'activité du sénateur démocrate lors de la crise financière. En attendant le résultat du scrutin, les marchés sont restés attentistes avec de faibles volumes échangés.

Le Dow Jones gagne ainsi 3,28% à 9.625 points, le Nasdaq progresse de 3,12% à 1.780 points et le S&P 500 prend 4,08% à 1.006  points.

Pourtant, les commandes à l'industrie ont très nettement reculé en septembre, en baisse de 2,5% par rapport à août. Les analystes attendaient un repli moins marqué de 0,8%. C'est le deuxième mois consécutif que les commandes industrielles s'incrivent en retrait. En août, elles ont plongé de 4,3%, chiffre révisé ce mardi (contre 4% lors de la première estimation). Par ailleurs, une étude du cabinet d'études économiques Moody's Economy.com estime que trente Etats américains étaient en récession en septembre et que dix-neuf autres menaçaient d'y tomber dans les prochains mois.

Du côté des valeurs, Viacom progresse de 7,73% à 22,65 dollars. Le groupe américain de médias a publié lundi soir une chute de 37% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 401 millions de dollars. Hors exceptionnels, les profits ressortent à 55 cents, conformes aux attentes des marchés. Viacom a par ailleurs confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, à savoir une croissance de son bénéfice net comprise entre 5 et 10%.

Mastercard est également très bien orienté, grimpant de 18,31% à 170,24 dollars. Le réseau de cartes de crédit a fait mieux que prévu entre juillet et septembre, dégageant un bénéfice, hors exceptionnels, de 2,47 dollars par action. Les analystes attendaient un BPA (bénéfice par action) de 2,22 dollars. Mais en raison d'une charge exceptionnelle, liée au règlement du litige l'opposant à son concurrent Discover, Mastercard a accusé une perte nette de 194 millions de dollars au troisième trimestre.

Google et Yahoo prennent respectivement 5,90% à 366,94 dollars et 4,71% à 13,55 dollars. Les deux géants de l'Internet ont modifié leur partenariat en matière de publicité en ligne pour obtenir l'aval des autorités américaines de la concurrence. Selon le Wall Street Journal, l'accord ne porterait plus que sur une durée de deux ans et limiterait les revenus que pourrait générer Yahoo grâce à ce partenariat. Microsoft, qui avait tenté en vain de racheter le portail californien, gagne 4,02% à 23,53 dolllars.

Le conglomérat General Electric prend 7,,62% à 20,77 dollars. Selon le Wall Street Journal, l'administration américaine envisagerait d'étendre son programme de rachats d'actions à un large éventail de sociétés financières, au-delà des banques et des assureurs. GE fait partie des sociétés qui pourraient être concernées, par l'intermédiaire de sa filiale GE Capital.

Boeing gagne 1,46% à 53,62 dollars. Un porte-parole de l'avionneur américain a indiqué ce mardi que le premier vol d'essai du 787 Dreamliner n'aurait pas lieu avant la fin de l'année. Il s'agit du quatrième report du futur long courrier de Boeing, victime de problèmes industriels à répétition. Le programme a également été perturbé par la grève des 27.000 ouvriers mécaniciens de Boeing en raison d'un désaccord salariale entre la direction et les syndicats. Ce mouvement social, conclu ce week-end avec la signature d'un accord, a duré 58 jours et a fortement touché les usines situées dans la région de Seattle.

Les valeurs pétrolières profitent du très net rebond des cours du brut, repassé au-dessus des 70 dollars sur le new York mercantile Exchange avec un gain de plus de 6 dollars sur la journée. Exxon Mobil prend ainsi 4,31% à 77,49 dollars, Chevron progresse de 6,11% à 78,19 dollars et ConocoPhillips gagne 8,17% à 55,77 dollars.

Enfin, l'équipementier automobile Lear bondit de 4,31% à 2,18 dollars. Le milliardaire Carl Icahn a vendu plus des deux tiers de sa participation, soit 8,5 millions d'actions. L'homme d'affaires avait cherché en 2007 à sortir le groupe spécialiste des sièges de voiture et de l'électronique embarquée de la cote mais il s'est alors  heurté à l'opposition des actionnaires.