Wall Street rebondit malgré les chiffres de l'emploi américain

Dans le rouge en début de séance, les places américaines ont rebondi pour finir la semaine en forte hausse. Pourtant, le taux de chômage outre-Atlantique a atteint son plus haut niveau depuis quinze ans. Le Dow Jones gagne ainsi 3,09% à 8.635 points, le Nasdaq prend 4,41% à 1.509 points et le S&P 500 progresse de 3,65% à 876 points.

Renversement de tendance ce vendredi sur les places américaines. Après avoir ouvert en baisse, suite aux très mauvais chiffres du chômage, les indices new-yorkais sont repassés dans le vert peu après la mi-séance avant de clôturer en forte hausse, portés notamment par les valeurs financières. Le Dow Jones gagne ainsi 3,09% à 8.635 points, le Nasdaq prend 4,41% à 1.509 points et le S&P 500 progresse de 3,65% à 876 points.

Les chiffres de l'emploi étaient redoutés tant les premiers indices laissaient craindre le pire. Mais les marchés n'avaient pas anticipé une telle hécatombe : 533.000 emplois ont été supprimés le mois dernier aux Etats-Unis. Tout simplement le pire mois pour l'emploi américain depuis décembre 1974. Les analystes n'attendaient "que" 325.000 suppressions de postes. Et le ministère du Travail a revu en forte hausse le nombre d'emplois détruits au cours des deux mois précédents: 403.000 en octobre, au lieu des 240.000 annoncés initialement, et 320.000 en septembre, contre 284.000.

Le taux de chômage atteint pour sa part 6,7% de la population active, en hausse de 0,2 point par rapport au mois d'octobre et au plus haut depuis octobre 1993. Le nombre des chômeurs dépasse désormais les 10 millions. Le ministère en dénombrait 10,3 millions en novembre, soit 2,7 millions de plus qu'au début de l'année. De quoi renforcer le pessimisme des investisseurs qui s'inquiétaient déjà des conséquences du ralentissement de la consommation des ménages sur les résultats des grandes sociétés américaines.

Par ailleurs, les crédits à la consommation ont rechuté de 1,6% en octobre, en rythme annuel. Ces derniers avaient progressé de 3,1% en septembre après avoir reculé en août pour la première fois depuis janvier 1998, de 3,0%. Ce chiffre d'autant est plus inquiétant que la consommation des ménages est en grande partie financée par l'emprunt et qu'elle constitue le principal moteur de la croissance américaine.

Du côté des valeurs, le secteur financier a été à la fête. A l'image de l'assureur Hartford Financial qui s'est envolé de 102,36% à 14,59 dollars. Une journée le cours de son action a doublé plus que doublé, après une révision à la hausse des perspectives de résultats pour 2008.

Goldman Sachs gagne 4,40% à 70,50 dollars. Morgan Stanley estime que la première banque d'affaires américaine pourrait perdre 4,45 dollars par action au quatrième trimestre. Il s'agirait de la première perte trimestrielle de Goldman Sachs depuis son introduction en Bourse en 1999. Morgan a par ailleurs ramené son objectif de cours sur le titre à 137 dollars, contre 152 dollars précédemment.

Citigroup grimpe de 7,57% à 7,96 dollars. La banque new-yorkaise a indiqué ce vendredi avoir finalisé la cession de sa filiale allemande Citibank Deutschland au français Crédit Mutuel-CIC. Le montant de l'opération s'élève à 5,2 milliards d'euros, un chiffre supérieur aux 4,9 milliards initialement annoncés en juillet.

Bank of America prend 7,04% à 15,35 dollars et Merrill Lynch s'adjuge 9,28% à 13,02 dollars. Après les autorités américaines de la concurrence, Bruxelles a donné son feu vert au projet de fusion entre les deux établissements. Les actionnaires de Bank of America et de Merrill Lynch se sont également prononcés pour cette opération qui donnera naissance à la première banque américaine en termes de dépôts.

Sur le secteur automobile, General Motors perd 0,73% à 4,08 dollars et  Ford gagne 1,13% à 2,69 dollars. Les deux constructeurs automobiles américains ont à nouveau été auditionnés ce vendredi par le Congrès américain dans le but d'obtenir une aide de 34 milliards de dollars pour faire face à leurs difficultés financières. Jeudi soir, les "Big Three" de Detroit ont reconnu avoir commis des erreurs, sans pour autant parvenir à convaincre les parlementaires. GM s'est par ailleurs déclaré prêt à ouvrir de nouvelles discussions avec Chrysler en vue d'une fusion.

Autre géant de l'industrie américaine dans la tourmente, Boeing gagne 0,71% à 39,47 dollars. L'avionneur américain devrait annoncer un nouveau report des premières livraisons de son futur long-courrier, le 787 Dreamliner, selon le Wall Street Journal. Le quotidien économique américain avance la date de l'été 2010, alors que le début des livraisons est actuellement prévu au cours du troisième trimestre 2009. Boeing pourrait ainsi être exposé à de nouvelles demandes d'indemnisations.

Motorola progresse de 0,93% à 4,36 dollars. L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé deux crans la note de crédit à long terme de l'équipementier en télécom. Le groupe américain se retrouve ainsi classé par les valeurs spéculatives, en raison des difficultés récurrentes de sa branche de téléphonie mobile.

Enfin, les compagnies aériennes s'envolent, alors que les cours du pétrole évoluent à leur plus bas niveau depuis décembre 2004, très proches de la barre des 40 dollars. Delta bondit de 16,67% à 10,36 dollars, United grimpe de 12,75% à 11,76 dollars et American affiche un gain de 10,13% à 9,68 dollars.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qui se moque de qui ? La Bourse française plonge.... Les américains repassent au vert !!! Cherchez l'erreur... Celà profite à qui cette histoire ? Surement pas aux petits porteurs qui ne savent plus à quel(s) saint(s) se vouer. Qui fait des plus-v...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je crois qu'il y a une part de vraie, le pessimisme ambiant entretenu via les media n'arrange rien ! Dans le fond ceux qui ont toujours un boulot peuvent continuer à depenser comme avant, ce n'est qu'une question de moral et pour ma part je le fais ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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tout a fait d'accord avec "rugb21" A QUI PROFITE LE "CRIME?" quel crédit peut on accorder aux banques et aux "analystes" qui donnent des objectifs de cours a moyen terme avec des varations de 30 0 40% sur une semaine . j'aimerais bien avoir une rép...

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