Après une séance en dents-de-scie, Wall Street a choisi le vert en fin de séance. L'indice Standard & Poor's 500 a pris 0,77% à 756,55 points, l'indice Dow Jones a gagné 0,75% à 7.223,98 points et l'indice des valeurs technologiques, après avoir perdu plus de 1% en séance affiche finalement à la clôture une hausse de 0,38% à 1.431,50 points.

Cette dernière séance de la semaine s'est déroulée dans l'attente de la décision l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dimanche. Les investisseurs spéculent de plus en plus sur une nouvelle baisse de l'offre du cartel, même si les intentions des douze membres du cartel restent divergentes, comme l'a reconnu mercredi Chekib Khelil, ministre algérien de l'Energie et des mines.

Au rang des bonnes nouvelles de ce vendredi, les chiffres du département du Commerce américain qui a livré le niveau du déficit commercial. Celui-ci tombe à 36 milliards de dollars contre 39,9 milliards en décembre. Ce déficit n'a jamais été aussi faible depuis octobre 2002 et marque ainsi son sixième mois consécutif de baisse. Ce rythme de baisse est plus rapide qu'anticipé par les analystes qui tabalient pour leur part sur un déficit de 37,5 milliards de dollars. Le total des importations et des exportations du pays affiche en effet un recul de 6,3% par rapport au mois précédent; le ministère américain a précisé que les importations, en baisse de 6,7% à 160,9 milliards de dollars, reculent légèrement plus vite que les exportations, en baisse de 5,7% à 124,9 milliards de dollars.

Quant à l'indice de confiance du consommateur tel que calculé par le Conference Board pour le mois de mars, il offre un rebond surprise; Attendu en baisse à 55 points, il ressort à 56,6 points contre 56,2 en février. Notons qu'il reste encore bien inférieur à son niveau de janvier dernier (61,2 points) et celui de janvier 2008 où cet indice était de 78,4 points.

Autre nouvelle susceptible de rassurer les investisseurs : les propos du directeur général de Citigroup selon lesquels la banque n'a pas besoin d'une autre injection de capitaux publics. Le titre a pris  0,11% à 1,78 dollar.

En faisant un point sur les deux premiers mois de l'année 2009 jeudi soir, et en indiquant avoir été bénéficiaire, Bank America a également voulu rassurer. Son titre termine malgré tout en léger repli de 0,09% à 5,76 dollars. La banque n'a cependant pas précisé si ces chiffres comprenaient les performances de Merrill Lynch, dont le rachat a été finalisé fin 2008 et qui avait perdu plus de 15 milliards de dollars au quatrième trimestre.

Le secteur pharmaceutique évolue également dans le vert porté notamment par Merck qui s'est adjugé 3,04% à 27,07 dollars. Stanford C. Bernstein a relevé sa recommandation sur le titre du groupe "performance en ligne" à "surperformance", estimant que le rachat de Schering-Plough représentait la meilleure perspective pour le long terme.

Après un bond de 9,6% jeudi soir, la laboratoire Pfizer a gagné 0,52% à 14,54 dollars. Le groupe vient de franchir une étape importante dans le cadre de son offre de 68 milliards de dollars sur Wyeth. Le groupe a en effet annoncé obtenir l'accord de 29 nouveaux établissements créditeurs portant sur 22,5 milliards de dollars.

Du côté de la distribution, malgré la faible progression de Wal-Mart, 0,25% à 49,19 dollar, soulignons que Goldman Sachs a retiré le numéro un mondial de la distribution de sa "conviction list" de valeurs à l'achat, tout en maintenant sa recommandation à "achat", estimant qu'il devenait moins probable que le groupe, tout en étant en mesure de prendre des parts de marché dans un contexte économique difficile, relève ses prévisions pour le premier trimestre.