Wall Street en légère baisse après les mauvais chiffres de l'emploi privé

Les places américaines ont terminé légèrement dans le rouge ce mercredi, alors que les mauvais chiffres du jour ont empêché tout rebond. Le Dow Jones cède 0,32% à 9.281 points, le Nasdaq abandonne 0,09% à 1.967 points et le S&P 500 laisse 0,33% à 995 points.

Wall Street n'est pas parvenue à rebondir ce mercredi, au lendemain d'une chute de 2%. Les indices new-yorkais ont même terminé en baisse, après avoir navigué autour de l'équilibre toute la séance. Les investisseurs sont restés hésitants alors que le mois de septembre est traditionnellement le plus mauvais mois de l'année boursière et que les statistiques du jour sont globalement décevantes, notamment les destructions de postes dans le secteur privé. A deux jours de la publication des statistiques officielles du marché de l'emploi, ce chiffre est un mauvais signal pour les marchés et tempère quelque peu les espoirs d'une reprise rapide de l'économie américaine. Espoirs qui avaient provoqué une nette hausse des indices new-yorkais ces dernières semaines.

A la clôture, le Dow Jones cède 0,32% à 9.281 points, le Nasdaq abandonne 0,09% à 1.967 points et le S&P 500 laisse 0,33% à 995 points.

Sur le front des statistiques, le secteur privé a donc détruit 298.000 emplois en août, selon l'étude mensuelle du cabinet de conseil en ressources humaines ADP. Il s'agit de la plus faible baisse de l'emploi dans le privé depuis septembre 2008. Cependant, si ce chiffre est bien inférieur aux pics atteints en début d'année, il n'en reste pas moins supérieur aux attentes des économistes qui misaient sur 250.000 destructions. ADP a en revanche revu à la baisse son estimation pour le mois de juillet, passant de 371.000 à 360.000 suppressions d'emploi.

Par ailleurs, les commandes à l'industrie n'ont progressé que 1,3% en juillet, signant tout de même leur quatrième mois consécutif de hausse. Mais les marchés escomptaient pour leur part un gain de 2,2%. Cette contre-peformance doit cependant être nuancée puisque la hausse du mois de juillet a été révisée, passant de 0,4% à 0,9%. Enfin, la productivité a enregistré sa plus forte progression en six ans au deuxième trimestre. Elle a bondi de 6,6% en rythme annuel alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 6,4%.

Du côté des valeurs, Freddie Mac et Fannie Mae restent très mal orientés. Les deux principaux organismes de refinancement hypothécaire plongent respectivement de 13,16% à 1,65 dollar et de 13,87% à 1,37 dollar. En revanche, AIG reprend 5,33% à 37,92 dollars. Ces trois valeurs ont vu leur cours se multiplier par trois depuis le début du mois d'août. La semaine passée, elles avaient particulièrement été recherchées, représentant à elles seules près de 40% des échanges, en raison d'un mouvement de couverture des investisseurs.

Les valeurs bancaires, elles aussi en forte hausse depuis le début du mois d'août, poursuivent leur mouvement de correction, hormis Citigroup (la valeur la plus échangée sur les places américaines) qui gagne 0,44% à 4,56 dollars. Bank of America abandonne 1,16% à 16,26 dollars et JPMorgan cède 2,09% à 40,80 dollars et Wells Fargo cède 0,72% à 26,02 dollars. Cette dernière a confirmé ce mercredi qu'elle allait bientôt rembourser les 25 milliards de dollars d'aides publiques, sans avoir besoin de lever des capitaux sur les marchés financiers.

L'éditeur de jeux vidéo Take-Two grimpe de 7,78% à 10,95 dollars. Le groupe a publié ce mercredi une perte nette inférieure au consensus des opérateurs. Elle s'élève à 56 millions de dollars pour le compte de son troisième trimestre. Hors exceptionnels, cela représente 66 cents, là où les marchés avaient anticipé 55 cents. Le chiffre d'affaires de l'éditeur de la série "Grand Theft Auto" a plongé de 68%, à 139 millions de dollars. Mais il ressort également au-delà des attentes (125 millions). Côté perspectives, Take-Two a revu à la baisse la borne supérieure de ses fourchettes de prévisions de bénéfice par action (BPA) et de revenus.

Pfizer abandonne 0,55% à 16,29 dollars. Le premier laboratoire pharmaceutique mondial a indiqué ce mercredi qu'il avait finalisé son accord avec le département de la Justice, en vertu duquel il versera 2,3 milliards de dollars afin de mettre fin aux procédures liées à des publicités mensongères sur certains de ses médicaments. Un accord de principe avait déjà été annoncé en janvier dernier et la somme avait été provisionnée dans les comptes du quatrième trimestre 2008. Le groupe a par ailleurs annoncé le rachat d'un fabricant brésilien de médicaments génériques pour 525 millions de dollars.

Enfin, Danaher s'adjuge 2,91% à 62,18 dollars. Le fabricant d'électronique professionnelle va acquérir deux sociétés dans le secteur des biotechnologies, son compatriote Life Technologies (+1,73% à 45,26 dollars) et les activités du canadien MDS dans les technologies d'analyses. Le montant total de ces deux opérations est évalué à 1,1 milliard de dollars. Par ailleurs, Danaher a annoncé ce mercredi qu'il allait supprimer 3.300 emplois et fermer trente usines. Ce plan devrait générér des économies annuelles de 220 millions de dollars.

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