La Bourse de Paris reste ancrée dans le rouge

Le CAC 40 signe une troisième séance consécutive de baisse, en clôturant sur un net repli de 0,98% à 3.380,36 points. La crise des dettes souveraines en zone euro continue d'inquiéter les investisseurs.

Après deux séances difficiles, la Bourse de Paris a bien tenté de rebondir à l'ouverture. Un rebond cependant bien vite avorté, le marché parisien retombant dans le rouge dans la matinée. Faute de soutien en l'absence de statistiques macroéconomiques, les inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro et l'impact des politiques de rigueur sur la croissance sont restées prédominantes. A la clôture, le CAC 40 recule ainsi de 0,98% à 3.380,36 points.

Lanterne rouge de l'indice, EDF abandonne 3,31% à 33,62 euros dans le sillage d'une note négative d'analyste sur le secteur de l'énergie en Europe.

Mais c'est encore le secteur financier qui a pesé sur la tendance. BNP Paribas décroche de 2,83% à 41,48 euros, Crédit Agricole de 2,23% à 8,02 euros, Société Générale de 2,16% à 30,33 euros et Axa de 1,86% à 12,11 euros.

Les valeurs parapétrolières ont également été à nouveau attaquées. Vallourec abandonne 2,34% à 135,90 euros et Technip 1,48% à 48,42 euros.

Dans leur ensemble, les valeurs cycliques sont à la peine, à l'image du secteur automobile. Peugeot lâche 2,08% à 19,73 euros, Renault 1,52% à 28,48 euros et Michelin 1,5% à 53,85 euros.

Total, la première capitalisation du CAC 40, a pesé sur la tendance avec un repli de 0,8% à 37,66 euros. Le groupe a annoncé lundi son entrée au capital de la société américaine AE Polysilicon spécialisée dans les panneaux photovoltaïques à hauteur de 25,4% dans le cadre d'une augmentation de capital réservée.

Accor recule de 1,79% à 38,18 euros. Le groupe a dévoilé le nouveau nom de ses activités de services appelées à évoluer indépendamment. Ses activités de services et de cartes prépayées, qui doivent être introduites en Bourse le 2 juillet, prendraient le nom d'"Edenred".

A l'inverse, le secteur défensif s'en est bien sorti. Essilor gagne 0,75% à 47,37 euros, soit la meilleure performance du CAC 40. Unibail-Rodamco progresse de 0,12% à 125,20 euros et L'Oréal de 0,03% à 75,46 euros.

De son côté, LVMH prend 0,18% à 86,90 euros, porté par une recommandation à l'achat de Nomura.

Belle journée aussi pour EADS (+0,59% à 16,22 euros). La valeur profite de la faiblesse récurrente de l'euro face au dollar et de l'annonce d'une méga commande pour l'avion gros porteur A380 de sa filiale Airbus.

Une faiblesse de la monnaie européenne qui profite d'ailleurs aussi à Schneider Electric. Le titre de l'équipementier a limité son repli pour ne céder que 0,06% à 83,74 euros. Le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire s'est félicité, dans une interview aux Echos, de la baisse de l'euro et a confirmé les objectifs de "croissance organique" modérée du chiffre d'affaires de son groupe en 2010.

En petite baisse, Sanofi-Aventis (-0,2% à 47,91 euros) a profité de son caractère défensif et d'une actualité autour de la société. Le groupe pharmaceutique a signé un accord de collaboration et de licence commerciale avec la société biopharmaceutique Vivalis pour la recherche et le développement d'anticorps contre plusieurs maladies infectieuses. Le titre Vivalis bondit pour sa part de 5,13% à 8,82 euros, soit une des meilleures performances du SRD.

Sur le SBF 120, le certificat d'investissement Areva cède 2,16% à 343,90 euros, toujours pénalisé par les déboires du réacteur EPR du groupe public nucléaire en Finlande. Selon Les Echos, les nouveaux retards dans le chantier pourraient occasionner une provision comprise entre 300 et 450 millions d'euros dans les comptes du premier semestre.

On notera enfin que la cotation du titre Rodriguez a été suspendue à la demande de la société et dans l'attente d'un communiqué. A sa dernière cotation, le titre était en chute de 9,11% à 3,79 euros. Le président du directoire du fabricant de yacht, Alexandre Rodriguez, a été interpellé dans le cadre d'une vaste opération de la justice contre les milieux du grand banditisme.

Côté devises, signe de la nervosité ambiante sur les marchés, l'euro est resté sous la barre de 1,20 dollar. 1 euro vaut 1,1966 dollar. Dans le même temps, l'once d'or, valeur refuge par excellence, a battu un nouveau record historique à 1.251,20 dollars.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTi s'échange contre 71,93 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 72,24 dollars.

 

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