Le CAC 40 plonge sous les 3.600 points

A la clôture, le CAC 40 décroche de 2,37% à 3.555,36 points. Le marché parisien a été rattrapé par les craintes autour des dettes souveraines en zone euro et notamment de la dette grecque. Une inquiétude renforcée par la prudence affichée jeudi soir par la Fed sur la croissance.

Si la Bourse de Paris a bien tenté de reprendre des couleurs à l'ouverture, le rebond a été vite avorté. Le CAC 40 s'est inscrit nettement dans le rouge tout au long de la journée pour accélérer ses pertes en fin de séance. A la clôture, l'indice vedette de la Bourse de Paris chute de 2,37% à 3.555,36 points.

Le problème des dettes souveraines en zone euro a ressurgi avec de nouvelles pressions sur la dette grecque. Le coût de la protection contre un risque de défaut de la Grèce a atteint un nouveau record, le CDS (credit default swap) à 5 ans s'élevant à 1.085 points de base (pdb). Dans le même temps, l'écart de rendement ("spread") entre les obligations grecques et allemandes à dix ans se creusait à plus de 800 points de base.

Ces nouvelles tensions se sont accompagnées d'inquiétudes pour la croissance économique après les propos peu encourageants de la Réserve fédérale américaine (Fed) jeudi soir, qui s'est montrée moins optimiste pour la croissance américaine. Autant d'éléments qui ont renforcé l'aversion au risque des investisseurs.

Les statistiques américaines du jour sur les commandes de biens durables et les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, ressorties légèrement supérieures aux attentes, n'ont permis qu'un léger sursaut sans parvenir à renverser la tendance baissière.

Sur le front des valeurs, le secteur bancaire a été le premier à repiquer du nez avec le retour des craintes sur les dettes souveraines. Le compartiment est aussi victime des incertitudes liées aux modifications en vue dans la réglementation financière.

Lanterne rouge du CAC 40, BNP Paribas décroche de 4,99% à 45,87 euros, suivi de Crédit Agricole (-4,72% à 8,81 euros), de Société Générale (-4,52% à 35,15 euros) et de Dexia (-2,98% à 3,12 euros).

L'assureur Axa est aussi pénalisé (-2,25% à 13,25 euros) malgré la bonne réaction initiale des opérateurs à la vente des activités d'assurance-vie, retraite et épargne du groupe au Royaume-Uni à Resolution pour 2,75 milliards de livres sterling (3,3 milliards d'euros).

Les grandes valeurs industrielles sont à la peine, à l'image de Renault (-3,83% à 32,29 euros) et de Lafarge (-3,58% à 48,27 euros). Alstom cède également 3,37% à 38,52 euros alors que CA Chevreux s'est inquiété des incertitudes autour des perspectives du groupe. Le broker recommande le titre à sous-performer.

Les valeurs liées aux matières premières ont aussi subi de nombreux dégagements. Technip lâche 3,67% à 50,09 euros, Vallourec baisse de 3,76% à 144,65 euros, ArcelorMittal de 2,56% à 24,32 euros et Total de 2,06% à 38,43 euros.

L'ensemble de la cote termine la journée dans le rouge. Le secteur défensif a logiquement bien résisté, France Télécom ne cédant que 0,7% à 14,79 euros et Essilor 0,76% à 49,31 euros. La place de meilleur élève est néanmoins attribuée à Alcatel-Lucent qui limite son repli à 0,45% pour un cours de 2,23 euros.

Hors de l'indice vedette de la Bourse de Paris, Theolia décroche de 5,11% à 2,23 euros. Le groupe d'énergie éolienne a annoncé le lancement d'une augmentation de capital de 60,5 millions d'euros destinée à renforcer ses fonds propres.

Même opération pour Compagnie des Alpes, et même sanction. L'action laisse 4,45% à 22,98 euros. Le groupe de tourisme et loisirs va lancer une augmentation de capital d'environ 100 millions d'euros et annonce par ailleurs un refinancement par anticipation de sa dette moyen-long terme.

Malgré une ouverture positive, Air France-KLM chute lourdement de 3,45% à 10,79 euros. Selon des informations de La Tribune, le transporteur estime que 4.390 personnes auront quitté l'entreprise, sans avoir été licenciées, d'ici à mars 2013.

Egalement en hausse dans les premiers échanges, le certificat d'investissement Areva affiche un repli de 2,27% à 350,35 euros. Le groupe nucléaire public a annoncé mercredi soir une provision supplémentaire de l'ordre de 400 millions d'euros au titre du réacteur EPR finlandais OL3 en raison des nouveaux retards du chantier.

A l'opposé, Medica a séduit en annonçant une opération de refinancement. Le titre du groupe de maison de retraites bondit à contre-courant du marché de 4,29% à 14,60 euros.

Avanquest a également été recherché après l'annonce d'un retour aux profits pour l'exercice 2009-2010. L'action du groupe de logiciels grimpe de 3,6% à 3,40 euros.

Club Méditerranée figure aussi parmi les quelques hausses du jour avec un gain de 0,47% à 12,75 euros. La valeur profite d'un relèvement de recommandation et de l'objectif de cours de HSBC. Le broker se félicite que le groupe de tourisme a fait état d'un free cash flow positif et de l'entrée dans son capital d'un partenaire chinois.

Côté devises, l'euro évolue toujours au-dessus de 1,23 dollar. 1 euro vaut 1,2365 dollar.

Enfin, sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse. Le baril de WTI s'échange contre 76,61 dollars et le baril de Brent contre 76,30 dollars.

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