Wall Street repart légèrement à la baisse ce lundi, victime de prises de bénéfices après le rallye de la semaine dernière, provoqué par les nouvelles mesures de soutien à l'économie décidées par la Réserve fédérale. Depuis début septembre, le S&P500 a en outre grimpé de plus de 16%, lui permettant d'évoluer au plus haut depuis plus de deux ans. Le Dow Jones est même repassé au dessus de son niveau du 12 septembre 2008, dernière séance avant la faillite de Lehman Brothers. Les marchés sont en outre pénalisés par un rebond du dollar. En l'absence de statistiques et d'informations majeures sur le front des entreprises, la séance pourrait être relativement calme.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones recule ainsi de 0,45% à 11.393 points, le Nasdaq abandonne 0,21% à 2.574 points et le S&P 500 cède 0,32% à 1.222 points.

Du côté des valeurs, Yahoo progresse de 0,40% à 16,33 dollars. Selon le Wall Street Journal, AOL (-0,44% à 24,81 dollars) étudierait plusieurs options stratégiques, dont une alliance avec son concurrent. Le portail Internet aurait d'ailleurs engagé des conseillers financiers dans cette perspective. Depuis plusieurs semaines, l'avenir de Yahoo alimente de nombreuses rumeurs. Mi-octobre, plusieurs sources rapportaient que des sociétés de capital-investissement avaient approché des groupes de médias et d'Internet comme News Corp et AOL afin de sonder leur intérêt.

Toujours sur le secteur technologique, Intel s'adjuge 0,52% à 21,35 dollars. Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs profite du relèvement de la recommandation d'UBS, passé de "neutre" à "achat" sur le titre. L'intermédiaire a par ailleurs fixé son objectif de cours à 25 dollars. UBS a également revu à la hausse son objectif de cours sur Hewlett-Packard (+0,05% à 43,74 dollars), de 44 à 48 dollars. Il a cependant maintenu son conseil à "neutre" sur le titre du premier constructeur mondial d'ordinateurs.

Microsoft recule de 0,83% à 26,63 dollars. Steve Ballmer, son PDG, a vendu la semaine dernière près de 50 millions d'actions de son propre groupe. Deuxième plus gros actionnaire du géant des logiciels, il possède encore plus de 350 millions d'actions, ce qui représente plus de 9 milliards de dollars. Steve Ballmer a tenu à préciser que cette vente était liée à des raisons financières personnelles et qu'elle ne présageait pas d'un prochain départ. Il devrait encore écouler 25 millions d'actions d'ici à la fin de l'année.

Au chapitre des résultats, Berkshire Hathaway a publié un recul de ses profits au troisième trimestre, en raison de pertes subies sur un portefeuille de dérivés d'indices boursiers. La holding du milliardaire Warren Buffett, qui détient des actifs allant de l'assurance aux chemins de fer, a dégagé un bénéfice net de 3 milliards de dollars, une performance tout juste supérieure aux attentes des analystes. La valeur comptable du groupe a pour sa part progressé de 7,5%. Mais le titre abandonne 0,90% à 124.425 dollars.

Enfin, McDonald' s recule de 0,37% à 79,01 dollars. Le numéro un mondial de la restauration rapide a pourtant fait état d'une progression de 6,5% de ses ventes en octobre, à nombre de restaurants comparables. Le groupe a notamment profité de la demande soutenue en France, au Royaume-Uni et dans plusieurs pays asiatiques comme le Japon. Aux Etats-Unis, son chiffre d'affaires affiche une hausse de 5,6% sur le mois.