Le compartiment bancaire toujours sous pression

En forte baisse à l'ouverture, le compartiment bancaire s'est redressé après des propos de dirigeants européens se voulant rassurants sur la situation des finances publiques de l'Irlande. Les inquiétudes ne sont toutefois pas totalement calmées.
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Après deux jours de forte baisse, le compartiment bancaire se redresse quelque peu ce vendredi. A la Bourse de Paris, Crédit Agricole s'affichait parmi les plus fortes hausses du CAC 40, suivi par Natixis, BNP Paribas et Société Générale. La reprise des valeurs bancaires, à forte pondération dans l'indice, permet d'ailleurs au marché parisien de réduire ses pertes. Pourtant, la journée avait très mal commencé.

Dans le sillage de deux séances difficiles mercredi et jeudi, les banques ont fait chuter le CAC 40 de plus de 2% dans la matinée, toujours sur fond d'inquiétudes entourant l'explosion des taux d'emprunt obligataire des pays "périphériques" de la zone euro et notamment de l'Irlande. Comme à l'époque de la crise grecque, les banques sont sanctionnées du fait qu'elles sont, en partie, porteuses de la dette de ces "maillons faibles" de la zone euro.

Face au retour en force des inquiétudes, les ministres des Finances européens (français, allemand, britannique, italien et espagnol), réunis à Séoul pour le sommet du G20, ont été obligés de voler au secours de Dublin dans une déclaration commune.

Pas de restructuration de la dette irlandais avant 2013

Ce communiqué est baptisé "cadre de référence" et rappelle les mécanismes de soutien à un pays européen en difficulté prévus par les Traités et par la récente crise de la dette grecque, avec la mise en place d'un fonds de soutien européen de plusieurs centaines de milliards d'euros et avec l'aide additionnelle possible du FMI, le fonds monétaire international.

Ce texte des cinq ministres indique qu'aucune mesure exceptionnelle pour l'Irlande, notamment une restructuration de dette ce qui signifie pallier un risque de défaut de paiement, n'est envisagée avant la mi-2013. Une déclaration commune qui a permis de rassurer les marchés et de faire baisser la pression autour du compartiment bancaire en Bourse.

Pour l'instant seulement. Car les rumeurs continuent d'aller bon train sur les places financières. Ainsi, selon des sources au sein de la zone euro citées ce vendredi par l'agence Reuters, l'Irlande serait en discussion avec les autorités européennes pour recevoir un financement d'urgence. Des bruits de couloirs démentis. "Cette information est complètement fausse", a dit un porte-parole du Département irlandais des Finances.

Il n'empêche. Le pays est encore loin d'être tiré d'affaire. « Les tensions sur l?Irlande sont loin d?être dissipées. Au fur et à mesure que l?on va se rapprocher du deuxième trimestre 2011, date à laquelle le pays va être contraint de se refinancer, l?Irlande va subir la pression des investisseurs sur le marché obligataire, ce qui risque aussi de se faire ressentir sur les marchés d?actions européens» estime de son côté Frédéric Buzaré, gérant actions chez Dexai AM. Et en premier lieu sur les valeurs bancaires.

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