Le CAC 40 sauve les 3.800 points

Minée par de nouvelles craintes sur les finances publiques du Portugal, la Bourse de Paris a terminé la séance sur une forte baisse. A la clôture, le CAC 40 affichait une chute de 1,07% proche du support des 3.800 points, à 3.818,89 points.
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Si le marché a salué, en matinée, l'annonce de la demande d'aide de l'Irlande à l'Union européenne et au Fonds monétaire international pour lui permettre de redresser ses comptes publics, la tendance haussière aura fait long feu. En effet, dès la mi-séance, la Bourse de Paris a effacé ses gains et s'est enfoncée dans le rouge. A la clôture, l'indice parisien affichait une baisse de 1,07% à 3.818,89 points, miné par de nouvelles craintes sur les finances publiques du Portugal. 

Sous pression depuis deux semaines, le marché a été dans un premier temps rassuré par la démarche de l'Irlande. Après ce premier mouvement, les investisseurs se sont focalisés sur les incertitudes entourant, notamment, le montant du plan d'aide de l'UE et du FMI. En outre, l'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle abaisserait probablement la note de l'Irlande de plusieurs crans. Elle estime en effet que le plan de sauvetage transfèrerait sur le secteur public le fardeau de la crise bancaire et creuserait la dette souveraine.

Autre facteur pesant sur la tendance, les autres pays de la zone euro confrontés à d'importants déficits budgétaires dont le cas n'est pas résolu. Joao Cravinho, directeur à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) en charge du Portugal, l'indiquait dès vendredi. "Sur les marchés, l'idée est qu'une fois résolu le cas de l'Irlande, le Portugal se trouve en première ligne" indiquait-il. Les investisseurs semblaient bien de cet avis ce lundi malgré les déclarations rassurantes de José Socrates, Premier ministre portugais.

Valeur en baisse

Les valeurs bancaires ont pâti des résurgences des doutes sur la dette des pays périphériques. Crédit Agricole a perdu 3,78 %, Société Générale 2,82 %, BNP Paribas 2,16% et Natixis 1,84%

Alcatel Lucent (-3,72%) a continué à souffrir des commentaires de Crédit Suisse. Vendredi, l'intermédiaire indiquait que la probabilité d'une augmentation de capital était de plus en plus probable. Au troisième trimestre, la société a de nouveau consommé de la trésorerie à un rythme soutenu, soulignait-il.

EADS a reculé de 2,02%. Le titre a souffert de la décision du Pentagone de repousser au début de 2011 la décision concernant le méga-contrat d'avions ravitailleurs. Ce contrat fait l'objet d'une âpre dispute entre Boing et EADS.

Sanofi-Aventis s'est replié de 1,32%. Selon le Wall Street journal, Genzyme étudierait des pistes pour relancer les discussions avec Sanofi-Aventis tout en continuant à examiner d'autres options.

ArcelorMital a reculé de 2,01%. UBS a revu à la baisse sa recommandation. La banque ne conseille plus d'acheter mais de rester neutre.

Valeur en hausse

Plus forte hausse, Renault s'adjuge 1,48% et évolue à ses plus hauts niveaux depuis le 30 septembre 2008. Dans un entretien au Financial Times, Carlos Ghosn, PDG de Renault, s'est montré optimiste sur les perspectives de l'alliance Renault-Nissan en Russie. Il a confirmé son intention d'augmenter sa participation dans le constructeur russe Avtovaz. Par ailleurs, Bank of America Merrill Lynch a relevé son objectif de cours 60 euros contre 55 précédemment.

Peugeot (+0,92%) a profité de l'annonce faite par Banque par PSA Finance, filiale à 100% de PSA, du succès du placement d'une titrisation de créances automobiles. En outre, tout comme pour Renault, Bank of America Merrill Lynch a relevé son objectif de cours sur le titre. La banque vise dorénavant 30 euros contre 24 précédemment.

Hors CAC

Acheter-Louer a bondi de 6,67%. Le groupe a trouvé un accord pour rééchelonner ses dettes. La société a notamment obtenu le gel jusqu'au 31 décembre 2012 du remboursement de 3,27 millions d'euros.

Steria s'est adjugé 0,71%. Le groupe a signé un contrat de près de 50 millions d'euros avec l'armée norvégienne.

Nexans a progressé de 2,63% alors que le néerlandais Draka Holding a rejeté son offre. Au vu du peu d'intérêt stratégique d'un rapprochement entre Draka et Nexans, Gilbert Dupont estime que le refus de Draka est une bonne nouvelle.

Devises et pétrole

L'euro a subi les zones d'ombre entourant le plan d'aide à l'Irlande. A la clôture de la Bourse de Paris, un euro s'échangeait contre 1,361 dollar.

Le marché du pétrole était en baisse. Le baril de Brent affichait un repli de 0,98% à 83,37 dollars. Celui du WTI reculait de 1 % à 82,02

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