Si le marché a salué, en matinée, l'annonce de la demande d'aide de l'Irlande à l'Union Européenne et au Fonds monétaire international pour lui permettre de redresser ses comptes publics, la tendance haussière a fait long feu. En effet, à la mi-séance, la Bourse de Paris a effacé ses gains et s'est enfoncé dans le rouge. A 13h30 l'indice parisien affichait une baisse de 0,49% à 3841,24 points.

Sous pression depuis deux semaines, le marché a donc été dans un premier temps rassuré par la démarche de l'Irlande. Après ce premier mouvement, les investisseurs se sont focalisés sur les incertitudes entourant le plan d'aide de l'Union Européenne et du Fonds monétaire international et notamment son montant. Par ailleurs, si le risque d'une contagion immédiat vers d'autres pays confrontés à d'importants déficits budgétaires, notamment le Portugal et l'Espagne, semble évité, ce n'est qu'à court terme. En effet, comme l'indique Carsten Brzeski, économiste chez ING, ces pays ne sont pas pour autant tirés d'affaires.

Témoin de ces craintes et de l'aversion aux zones d'ombre entourant le plan d'aide à l'Irlande, le retournement de tendance des valeurs bancaires. A 13h00 Société Générale perd 1,41 %, Crédit Agricole 1,23 %, Natixis 1,19% et BNP Paribas 1,11%

Valeur en hausse

Plus forte hausse, Renault s'adjuge 2,04 % et évolue à ses plus hauts niveaux depuis le 30 septembre 2008. Dans un entretien au "Financial Times", Carlos Ghosn, PDG de Renault, s'est montré optimiste sur les perspectives de l'alliance Renault-Nissan en Russie. Il a confirmé son intention d'augmenter sa participation dans le constructeur russe Avtovaz. Par ailleurs, Bank of America Merrill Lynch a relevé son objectif de cours 60 euros contre 55 précédemment.

Peugeot (+1,29 %) profite de l'annonce faite par Banque par PSA Finance, filiale à 100% de PSA, du succès du placement d'une titrisation de créances automobiles. En outre, tout comme pour Renault, Bank of America Merrill Lynch a relevé son objectif de cours sur le titre. La banque vise dorénavant 30 euros contre 24 précédemment.

Danone gagne 0,27 % alors que son PDG Frank Riboud a assuré que l'activité "eaux" du groupe n'était pas à vendre comme cela avait été évoqué le 9 novembre.

Valeur en baisse

Plus forte baisse avec 2,51 %, Alcatel Lucent souffre toujours des commentaires de Crédit Suisse. Vendredi, l'intermédiaire indiquait que la probabilité d'une augmentation de capital était de plus en plus probable. Au troisième trimestre, la société a de nouveau consommé de la trésorerie à un rythme soutenu, soulignait-il.

EADS recule de 2,05 %. Le titre souffre de la décision du Pentagone de repousser au début de 2011 la décision concernant le méga-contrat d'avions ravitailleurs. Ce contrat fait l'objet d'une âpre dispute entre Boing et EADS.

ArcelorMital recule de 1,22 %. UBS a revu à la baisse sa recommandation. La banque ne conseille plus d'acheter mais de rester neutre.

Hors CAC

Acheter-Louer bondit de 10 %. Le groupe a trouvé un accord pour rééchelonner ses dettes. La société a notamment obtenu le gel jusqu'au 31 décembre 2012 du remboursement de 3,27 millions d'euros.

Steria s'adjuge 2,67 %. Le groupe a signé un contrat de près de 50 millions d'euros avec l'armée norvégienne.

Nexans progresse de 3,32% alors que le néerlandais Draka Holding a rejeté son offre. Au vu du peu d'intérêt stratégique d'un rapprochement entre Draka et Nexans, Gilbert Dupont estime que le refus de Draka est une bonne nouvelle

Devise et Pétrole

L'euro subit les zones d'ombre entourant le plan d'aide à l'Irlande. A 13h00, un euro s'échange contre 1,368 dollar.

Le marché du pétrole est en hausse. Le baril de Brent affiche un gain de 0,81% à 85,038 dollars. Celui du WTI progresse de 0,55% à 82,46 euros.