La valse des patrons pèse sur le titre Altran

Les investisseurs s'interrogent sur les conséquences de l'arrivée de Philippe Salle à la tête du groupe et notamment d'une éventuelle chasse aux sorcières. Le titre recule de 2 % en matinée et enregistre l'une des plus fortes baisses du SBF 120.
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L'action Altran s'est inscrite en nette recul lundi à la Bourse de Paris, les investisseurs s'interrogeant sur les conséquences du changement de PDG de la société de conseil en technologies et s'inquiétant de possibles nouveaux départs.

Yves de Chaisemartin a perdu vendredi la direction d' Altran , le conseil d'administration de la société de conseil en technologies ayant désigné Philippe Salle pour le remplacer.

Conséquence, à la clôtture, le titre a conclu sur un recul de 1,43 %, accusant ainsi l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120.

"Avec ce qui s'est passé vendredi, il y a des incertitudes à court terme sur le management de la société. Il va probablement y avoir des têtes qui vont sauter (même si) Philippe Salle va devoir éviter la chasse aux sorcières pour ne pas désorganiser la société", souligne un analyste financier sous couvert d'anonymat. "On s'interroge notamment sur ce qui va se passer avec le CFO (le directeur financier Gérald Berge, NDLR) qui est l'ancien bras droit d'Yves de Chaisemartin", précise-t-il soulignant qu'un départ du directeur financier ne devrait pas intervenir avant la publication des résultats semestriels dans un mois.

Plusieurs analystes estiment cependant que tout dépendra de la nouvelle stratégie qui sera mise en place par le nouveau dirigeant et de la capacité de ce dernier à s'entendre avec les anciens proches de Yves de Chaisemartin, notamment au sein du comité exécutif.

Il a ainsi été demandé à Philippe Salle de conduire une revue stratégique par pays et par métier pour mieux orienter les ressources humaines et financières, accélérer la croissance à la fois en interne et par des acquisitions et améliorer la rentabilité pour la porter "au niveau des meilleurs".

"Il (Philippe Salle, NDLR) devra s'atteler au renforcement de l'Allemagne, marché majeur, à la taille insuffisante et prendre une décision définitive sur l'avenir d'ADL dont la cession a été annoncée un peu vite par l'ancien CEO risquant ainsi de déstabiliser les équipes", écrit Natixis dans une note en s'interrogeant aussi sur l'avenir de la branche de services informatiques.

"A court terme, il devra s'assurer du soutien des managers clés, en particulier Cyril Roger, DGA et responsable de la France, et Pascal Brier, et s'attaquer aux recrutements en France, dont le rythme est insuffisant aujourd'hui", ajoute l'intermédiaire.

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