En hausse dans les premiers échanges, le CAC 40 est revenu osciller autour de ses niveaux de la veille, tiré vers le bas par les valeurs bancaires toujours pénalisées par les craintes quant à la dette souveraine en zone euro malgré les annonces, hier soir, de Jean-claude Trichet pour "contrer" l'effet Moody's. A 13h00, le CAC 40 affiche un gain de 0,10 % à 3.984,08 points.

Le marché parisien n'arrive pas à rebondir franchement malgré un certain optimisme né de la publication hier de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé qui a favorablement surpris. Ce secteur a créé environ deux fois plus d'emplois qu'anticipé (157.000 contre 68.000 attendu). Après les statistiques mitigées du début de semaine faisant réapparaître les incertitudes quant à la reprise économique de la première puissance économique mondiale, cette publication milite pour la théorie selon laquelle le ralentissement ne serait que passager. Dans un tel cas, une bonne statistique sur le front de l'emploi redonnerait un « coup de fouet au marché action » analyse, pour Dow Jones Newswires, Junichi Ishikawa d'IG Markets Securities.

Malgré tout, les investisseurs restent prudents. Car si les dernières prévisions quant à la création d'emploi aux Etats-Unis ont été révisées à la hausse, le consensus des économistes tablent tout de même sur un taux de chômage inchangé à 9,1 %. Or il faudrait que cette donnée connaisse une amélioration pour donner un vrai signal d'amélioration.

Dans ce contexte attentiste, l'effet de l'annonce de Jean-Claude Trichet, hier lors de son rendez-vous mensuel, d'un assouplissement des conditions de prêt aux banques portugaises pour contrer la dégradation de la note du Portugal par Moody's, tend à s'estomper.

Valeurs en hausse

PPR gagne 1,83 %. Selon les Echos, le groupe a présenté sa filiale de vente à distance Redcats à plusieurs grandes banques dans la perspective d'une cession au second semestre 2011 dont il attend environ deux milliards d'euros.

Sanofi prend 0,96 %. Pourtant, le groupe pharmaceutique a annoncé l'interruption d'une étude relative à l'utilisation du Multaq chez les patients atteints de fibrillation auriculaire permanente, le cas le plus sévère des troubles cardiaques.

LVMH (+0,23 % %) ne profite que peu de l'acquisition de l'atelier d'horlogerie suisse « La Fabrique du Temps ». Si cette acquisition semble bien accueillie après le rachat par PPR de l'horloger suisse Sowing Group,le fait que le montant ne soit pas communiqué pèse.

Valeurs en Baisse

Plus fort repli Véolia perd 3,18 %. Le titre est penalisé par l'abaissement de l'objectif de cours de Bank of America Merrill Lynch. L'intermédiaire ne vise plus que 20 euros.

Les valeurs bancaires subissent le retour des craintes d'une propagation de la crise de la dette souveraine en zone euro. BNP Paribas chute de 2,03 %, Crédit Agricole se replie de  1,86 %, Natixis de 0,73 % et Société Générale de 0,34 %.

Hors CAC

Air France-KLM recule de 2,85 %. Si le groupe a annoncé une hausse de 2,9 % de son trafic passager en juin, l'activité cargo est quant à lui en repli de 2,8 %.

Kaufman & Broad s'adjuge 2 %. Le promoteur immobilier a confirmé prévoir un doublement de ses résultats annuels grâce à l'amélioration de son taux de marge brute et à la maîtrise de ses charges opérationnelles et de ses frais financiers.

Devise et Pétrole

La monnaie unique se replie face au dollar dans l'attente de la publication du rapport de l'emploi aux Etats-Unis. Vers 13h, un euro s'échangeait contre 1,427 dollar. Dans le même temps, le Brent de la mer du Nord baissait de 0,58 % à 117,91 dollars tandis que le WTI perdait 0,57 % à 98,11 dollars.