La Bourse de Paris rattrapée par les inquiétudes

Le marché parisien est reparti à la baisse ce jeudi de fête nationale, alors que la crise des dettes souveraines s'étend aux Etats-Unis.
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Pas de trêve pour le marché en ce 14 juillet de fête nationale. La Bourse de Paris a repris sa course dans le rouge après une journée de répit la veille (+0,51%). A la clôture, le CAC 40 reculait de 1,11% à 3.751,23 points.

Les investisseurs sont restés focalisés sur le problème des dettes souveraines, qui s'étend de la zone euro aux Etats-Unis. La dette américaine inquiète de plus en plus alors qu'aucun accord sur le plafond de la dette fédérale, qui sera atteint début août, n' a été trouvé outre-Atlantique. Le relèvement de ce plafond doit permettre d'éviter une situation de défaut de paiement des Etats-Unis. Dans ce contexte,  l'agence de notation Moody's a fait monter la pression d'un cran en menaçant mercredi soir de dégrager la note des Etats-Unis, actuellement la plus haute possible (AAA).

Dans le même temps, les inquiétudes autour de la zone euro restent prégnantes. L'autre agence de notation Fitch a dégradé de trois crans la note de la Grèce. Une nouvelle réunion au sommet, prévue initialement vendredi à Bruxelles, a été repoussée au début de semaine prochaine. Les responsables européens vont tenter de parvenir à un accord sur les modalités du soutien à Athènes et sur les moyens d'actions face au risque de contagion de la crise à d'autres pays européens comme l'Italie. Signe des tensions actuelles autour de Rome, le pays a placé ce jeudi près de 5 milliards d'euros d'obligations à moyen et long termes à un rendement sans précédent.

La journée n'a pas été de tout repos pour les investisseurs car chargée par ailleurs en statistiques macroéconomiques et résultats. Sur ce plan là, les annonces ont été plutôt bien accueillies, ce qui a permis au marché de réduire un temps ses pertes. Première des banques à Wall Street à publier ses résultats semestriels, JPMorgan Chase a fait mieux que prévu par le consensus. De même, les ventes de détail aux Etats-Unis ont légèrement rebondi en juin, de 0,1% par rapport à mai, alors que les analystes attendaient un nouveau repli. Et les dernières inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé un peu plus que prévu. En zone euro, l'inflation est ressortie conforme aux attentes, à 2,7% en juin.

Les propos du président de la Fed, Ben Bernanke, devant le Sénat sont toutefois venus mettre un terme à la tentative de redressement du marché. Le patron de la banque centrale américaine a qualifié de "calamité" la possibilité d'un défaut des Etats-Unis. Tout en se montrant par ailleurs très ambigu sur le lancement d'un troisième plan d'assouplissement monétaire (QE3). 

Valeurs en baisse

Les craintes des opérateurs ont pénalisé en premier lieu les valeurs les plus cycliques, et notamment le secteur technologique. Lanterne rouge de l'indice, Alcatel-Lucent recule de 4,49%, suivi de Cap Gemini (-3,52 %).

Le secteur financier a été de nouveau attaqué, pesant de fait sur la cote. Crédit Agricole abandonne 2,4%, Société Générale 1,3%, Natixis 1,22%, BNP Paribas 0,99% et Axa 0,68%.

De son côté, Technip pâtit d'un abaissement de recommandation de Barclays. Le titre du groupe parapétrolier cède 3,11%.

Lafarge (-0,08%) a bien résisté tout au long de la journée. Le groupe de construction a annoncé la cession de ses activités plâtre en Europe et en Amérique du Sud au belge Etex. L'opération va lui permettre de récupérer 850 millions d'euros, une somme bienvenue alors que le groupe subit un lourd endettement.

Valeurs en hausse

Seules deux valeurs ont surnagé au sein du CAC 40. Logiquement, le secteur défensif se distingue : Unibail-Rodamco progresse de 0,59% et Danone de 0,06%.

Hors CAC 40

Stallergenes (+3,22 %) se distingue après la publication de son chiffre d'affaires semestriel. Le laboratoire a revu en hausse son objectif annuel de ventes. Dans la foulée, la société de Bourse Gilbert Dupont a relevé sa recommandation à "accumuler".

Devises et pétrole

L'euro regagne du terrain face au dollar. 1 euro vaut 1,4173 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse. Le baril de WTI américain s'échange contre 96,32 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 117,91 dollars.

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Commentaires 2
à écrit le 16/07/2011 à 9:14
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C'est caca strophique...

à écrit le 16/07/2011 à 9:12
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SPECULUM, je vous dis...SPECULUM

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