Lendemain de choc "Lehman" difficile pour les valeurs bancaires

Alors qu'il était bien parti pour effacer le contrecoup de la faillite de Lehman Brothers en octobre 2009, le secteur a depuis replongé en Bourse avec l'explosion de la crise des dettes souveraines.
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La faillite de Lehman Brothers rendue publique le 14 septembre 2008 et dont les répercussions boursières ont été papables dès le lendemain matin, a marqué les esprits. Et plus particulièrement les cours de Bourse des établissements financiers. Depuis, les indices sectoriels des banques et des assurances coccupent le bas du classement de l'indice Stoxx600 avec des décrochages compris entre 40 et plus de 55%.

La pilule est d'autant plus difficile à avaler que les valeurs bancaires étaient parvenu à refaire une partie de leur retard à l'issue de la phase de rebond des marchés d'actions qui avait vu l'indice Stoxx 600 Banks s'envoler de près de 170% entre le 9 mars et le 19 octobre 2009. Malheureusement, une nouvelle crise est venue se greffer à celle des "subprimes" de 2008, principalement pour les banques européennes : celle des dettes souveraines. Preuve s'il en est de l'échec cuisant des "stress test", les actions des grandes banques européennes ont été aspirées dans un tourbillon baissier provoquée notamment par une mauvaise appréciation du risque lié au mauvais état des finances publiques en zone euro dans le bilan des principaux acteurs cotés du secteur. Rumeurs de faillite de Société Générale, dégradation de la note de crédit de Société Générale et Crédit Agricole, manque de visibilité sur l'issue du cas grec...Face à une actualité aussi négative, les investisseurs ont pris le parti du pire. Si bien que certaines banques comme Société Générale ou encore Crédit Agricole cotent encore en-dessous de leur prix du 9 mars 2009, qui correspond aux plus bas des marchés d'actions depuis la chute de Lehman. 

Conséquence, jamais le secteur n'a été aussi peu valorisé. Malgré des niveaux de fonds propres supérieurs de 25% à ce qu'ils valaient en 2007 et l'enveloppe de 300 milliards d'euros consacrés à la recapitalisation des banques entre 2007 et fin 2010, les banques européennes, affichent pourtant des capitalisations moitié moins importantes qu'à l'époque. D'après les calculs de Lazard Frères Gestion, même en intégrant les pires hypothèses, le PER (cours/bénéfice par action) des banques devrait ressortir au moins à 8 quand Crédit Agricole, Société Générale et consorts peinent à dépasser les 4. Dans ce contexte, des groupes comme Société Générale sont de nouveau perçues comme des proies potentielles. Mais pour l'heure, les cours ne profitent d'aucune dynamique spéculative et continuent d'intégrer un engrenage autour de la situation des dettes souveraines. 

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