Wall Street dans le rouge après les mauvais chiffres immobiliers

Les places américaines ont clôturé dans le rouge ce mercredi alors que les ventes de logements neufs ont reculé à la surprise des marchés. Le Dow Jones perd ainsi 1,21% à 9.762 points, le Nasdaq chute de 2,67% à 2.060 points et le S&P 500 cède 1,95% à 1.043 points.

Wall Street a encore reculé ce mercredi alors que les marchés cherchent toujours un second souffle et des raisons de repartir de l'avant, à la veille de la publication des chiffres du PIB américain au troisième trimestre. Si les résultats du jour sont globalement positifs, ils ne sont pas assez nettement supérieurs aux attentes pour redonner le sourire à des investisseurs qui doutent de plus en plus de la solidité de la reprise de l'économie. D'autant que les ventes de logements neufs ont reculé en septembre, confirmant que le secteur immobilier n'est toujours pas encore sortie de la crise.

Le Dow Jones perd ainsi 1,21% à 9.762 points, le Nasdaq chute de 2,67% à 2.060 points et le S&P 500 cède 1,95% à 1.043 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de logements neufs ont reculé en septembre, un repli que les économistes n'avaient pas anticipé. Le volume de ventes a baissé de 3,6% en septembre, tombant à 402.000 unités en rythme annuel. Les marchés attendaient une contraire à une amélioration du marché, misant sur 440.000 transactions. En outre, ce chiffre est d'autant plus mauvais que celui du mois d'août à été révisé à la baisse, passant de 429.000 ventes en estimation initiale à 417.000.

Les commandes de bien durables ont, comme prévu, progressé en septembre, en hausse de 1% par rapport à août. Ce rebond est conforme aux attentes des économistes, alors que cet indicateur avait chuté de 2,6% en août. En excluant le secteur des transports (soumis à des variations fortes d'un mois sur l'autre), elles ont augmenté en septembre de 0,9%, après avoir reculé de 0,4% le mois précédent. Hors défense, secteur soumis aux aléas des commandes de l'Etat, elles ressortent en hausse de 0,5% (-2,6% en août).

Du côté des valeurs, ConocoPhillips recule de 2,83% à 49,47 dollars. Le troisième groupe pétrolier américain a vu ses profits plonger de 71% au troisième trimestre, à 1,5 milliard de dollars contre 5,2 milliards l'an passé à la même époque. Cependant, les analystes attendaient un repli encore plus important, misant sur un bénéfice par action de 94 cents contre 98 cents réalisés par la compagnie. Le chiffre d'affaires a chuté de 43%, à 40 milliards de dollars, dans le sillage du net repli des cours du pétrole. Exxon Mobil (-1,40% à 73,89 dollars) et Chevron (-0,86% à 75,93 dollars), publieront leurs résultats jeudi et vendredi.

Visa progresse de 3,71% à 76,64 dollars. Le premier réseau mondial de cartes de crédit a publié un bénéfice net de 514 millions de dollars au troisième trimestre, soit 74 cents par action et hors exceptionnels. C'est deux cents de mieux que le consensus des analystes. Le chiffre d'affaires a progressé de 10% sur la période, à 1,9 milliard de dollars. En outre, Visa a relevé son dividende trimestriel de 19% et annoncé que son programme de rachat d'actions portera sur un milliard de dollars.

Goodyear plonge de 19,59% à 13,46 dollars. Le manufacturier américain est pourtant repassé dans le vert au troisième trimestre, après trois trimestres consécutifs de pertes. Le groupe a dégagé 72 millions de dollars de profits sur la période. Cette performance est meilleure que prévu. Le bénéfice par action ressort en effet à 45 cents hors exceptionnels, là où les analystes avaient anticipé 40 cents. Le chiffre d'affaires a chuté de 15,2% sur un an, à 4,39 milliards de dollars mais le consensus des marchés s'élevait à 4,26 milliards. Ces derniers sanctionnent les performances de Goodyear aux Etats-Unis.

Toujours au chapitre des résultats, International Paper a publié un bénéfice net de 371 millions de dollars au troisième trimestre. Hors éléments exceptionnels, cela représente 37 cents par action alors que les opérateurs avaient misaient sur 24 cents. Le chiffre d'affaires du premier producteur mondial de papier dépasse également le consensus des analystes. Il a atteint 5,92 milliards de dollars sur la période, contre 5,89 milliards prévu par le marché. Sur un an, les revenus du groupe sont en baisse de 13,1%. l'action recule de 2,45% à 5,96 dollars.

Qwest s'adjuge 2,61% à 3,54 dollars. L'opérateur télécoms a enregistré un bénéfice de 136 millions de dollars au titre du troisième trimestre. Le BPA s'établit à 9 cents hors éléments non récurrents, soit deux cents de mieux que les attentes. Les revenus du groupe sont en revanche inférieurs aux prévisions, à 3,05 milliards de dollars (-10% sur un an) alors que les marchés avaient anticipé 3,07 milliards. Mais les marchés saluent la révision à la hausse des perspectives de résultats annuels.

Enfin, Interpublic termine en baisse de 2,45% à 5,96 dollars. Le groupe publicitaire, victime de la morosité du marché, a accusé une division par plus de deux de ses profits au troisième trimestre, à 17 millions de dollars. C'est cependant supérieur aux attentes, le BPA ressortant à 3 cents contre 1 cent escompté par les investisseurs. Le chiffre d'affaires a diminué de 18% à 1,43 milliard de dollars, en ligne avec le consensus.

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Commentaire 1
à écrit le 28/10/2009 à 16:28
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Apparemment la dictature de la croissance continue. Il n'est pas naturel de croître sans cesse, rien ne croit continuellement dans la nature ... sauf les tumeurs. Il faut modifier strcturellement le système pour que les investisseurs cessent de miser...

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