Et pourtant, le titre fait figure de lanterne rouge sur le marché, accusant un repli de 1,87%, à 66,55 euros.

Car si le laboratoire pharmaceutique Sanofi a maintenu ses projections pour l'exercice 2012 à l'occasion de la publication de ses trimestrielles, il prévoit toujours une contraction de ses bénéfices liée à la concurrence croissante des médicaments génériques pour certains de ses produits phares, et ce en dépit d'une hausse de son résultat net consolidé au deuxième trimestre.

Une progression du résultat net qui tient à la stratégie de diversification du groupe notamment dans les vaccins, les traitements contre le diabète, ou encore la santé animale mais la diversification des activités reste pour l'heure encore insuffisante pour compenser l'expiration de certains brevets. Outre la diversification de ses domaines d'activité, le groupe a aussi renforcé sa présence dans les pays émergents où le chiffre d'affaires a augmenté de pratiquement 10% pour s'établir à 2,82 milliards d'euros au deuxième trimestre.

Le chiffre d'affaires de Sanofi s'est d'ailleurs inscrit au delà des attentes à 8,87 milliards d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 6,2% en données publiées et de 0,4% à changes constants.

Le laboratoire pharmaceutique français maintient ainsi ses guidances, présentés début février, à savoir un recul de 12% à 15% de son résultat des activités par action en 2012. En effet, la perte d'exclusivité de Plavix et d'Avapro aux États-Unis, et la concurrence des autres génériques pesant sur les perspectives financières du groupe.

Un constat partagé par Exane qui prévoit un repli du bénéfice par action de 13% cette année, mais le broker relève son objectif de cours de 69 à 71 euros à la suite de la publication des résultats trimestriels, jugés meilleurs que prévu, notamment grâce aux médicaments Zaltrap et Aubagio qui devraient être les prochains relais de croissance.

D'ailleurs, bonne nouvelle à ce sujet puisque Sanofi et son partenaire américain Regeneron viennent d'obtenir un feu vert de l'autorité sanitaire américaine (FDA) pour commercialiser le Zaltrap dans le traitement du cancer colorectal métastatique, une solution pour perfusion intraveineuse, en association avec une chimiothérapie à base d'irinotecan et de fluoropyrimidine, qui a des effets bénéfiques chez les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique résistant à l'oxaliplatine.

Si Morgan Stanley relève son objectif de cours ce matin pour viser 74 euros, le marché reste de marbre. Le titre subit des prises de bénéfices, accusant un repli de 1,87%, à 66,55 euros.

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