Vallourec reprend du poil de la bête

À 37 euros, Vallourec revient de loin. La valeur avait été délaissée par des investisseurs déçus par les récentes prestations du spécialiste des tubes sans soudure, ramenant le titre dans la zone des 25 euros en juin, soit à ses niveaux d'août...2005. Mais, portée par la reprise des cours du pétrole, l'action de la parapétrolière s'adjuge plus de 40% en trois mois !

Vallourec a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires consolidé de 1,33 milliard d'euros en hausse séquentielle de 11% par rapport au trois premiers mois de 2012. Un niveau de ventes qui porte à 2,53 milliards d'euros les facturations du premier semestre, soit une progression de 4% par rapport au premier semestre 2011. Au premier semestre 2012, les coûts industriels des produits vendus ont représenté 74,5% du chiffre d'affaires, contre 68,8% au premier semestre 2011. Cette augmentation reflète principalement les coûts de démarrage de VSB et la baisse des volumes en Europe où les usines fonctionnent actuellement à environ 80% de leur capacité. Le résultat brut d'exploitation (RBE) a reculé de 25% à 191 millions d'euros et la marge RBE sur chiffre d'affaires a reculé, passant de 19,7% au deuxième trimestre 2011 à 14,4% au deuxième trimestre 2012. Le résultat brut d'exploitation et le taux de marge brute d'exploitation sont inférieurs aux niveaux atteints en 2011, en raison des coûts de démarrage de VSB et de la sous-absorption des frais fixes en Europe. Sur le front de la profitabilité, ce n'est guère mieux, Vallourec a réalisé au premier semestre 2012 un résultat net, part du groupe en baisse de 56% à 85 millions d'euros, pénalisé par la baisse de la demande en Europe et au Brésil.

Mesures de réduction de coûts

Pour la suite de l'exercice Vallourec estime que ses ventes devraient continuer à bénéficier d'une demande soutenue sur les marchés Pétrole et Gaz. « Cependant, les perspectives sont défavorables sur les autres marchés, notamment en Europe et au Brésil, où la plupart des indicateurs économiques ont été récemment revus à la baisse et font apparaitre l'absence de la reprise précédemment attendue », a ajouté le groupe parapétrolier. Le prix du minerai de fer a en effet baissé, grevant les marges du groupe puisque Vallourec en produit et en vend au Brésil. Pour couronner le tout, la demande pour les tubes destinés à l'automobile ou aux centrales électriques baisse de cadence. Afin de rétablir la mire, Vallourec va accentuer ses mesures de réduction de coûts tout en ajustant le niveau de production de ses unités dédiées aux marchés en berne, Europe en tête. Avec cette cure d'amaigrissement, le groupe espère redresser la barre au fil des prochains trimestres.

L'appétit des prédateurs

Le taux de marge brute d'exploitation en 2012 sera affecté par la faiblesse de l'environnement économique sur les autres marchés, en particulier en Europe. Elle est anticipée à 15% alors qu'elle ressortait à 17,7 % l'an passé. Dans les cours actuels, les ratios restent attractifs, ce qui ne manquera pas d'aiguiser l'appétit de nombre de prédateurs. Bolloré pourrait en faire partie, lui qui est déjà familier avec le dossier. L'homme d'affaires breton s'était saisi au début des années 2000 de 10 % du capital de Vallourec. Un coup de maître, avait-on dit à l'époque puisqu'avant de réduire sa participation jusqu'au début de l'année 2008, cette présence dans le capital de l'industrie lui avait rapporté environ 10 fois sa mise initiale, estimée à 160 millions d'euros

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