C'est un chiffre qui est passé inaperçu.
On savait déjà que l'écrasante majorité de l'épargne était détenue par les Français de plus de 65 ans. C'est vrai pour l'immobilier.
Mais c'est vrai aussi pour l'épargne financière.
Mais jamais le fossé en matière d'épargne entre les jeunes et les seniors n'a été aussi profond.
LE CHIFFRE QUI FRAPPE
En 1986, le patrimoine net médian des trentenaires était 45% plus élevé que celui des plus de 70 ans.
Trente ans plus tard, il est trois fois plus faible (France Stratégie/Les Échos).
Un fossé.
Un gouffre.
Entre les seniors qui sont parvenus à accumuler un patrimoine immobilier, le plus souvent libéré de tout endettement, et une épargne financière, et les jeunes qui ne parviennent pas à épargner et qui vont pourtant devoir le faire pour constituer leur retraite.
SUCCESSION OU DONATION ?
La France est donc, en matière d'épargne, coupée en deux.
Et c'est ce qui explique le débat qui va s'amplifier sur la baisse de la fiscalité des donations.
Un débat qui est porté par Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes Publics.
SIMPLE
Le raisonnement est simple:
- le patrimoine est entre les mains des seniors,
- compte tenu de l'allongement de la durée de la vie, la succession ne permet plus de combler le gap générationnel car ceux qui héritent sont de plus en plus des...seniors (on hérite aujourd'hui en moyenne à 50 ans, c'était 42 ans en 1980, et cela va continuer à déraper),
- il faut donc faciliter les donations pour transmettre aux générations qui en ont le plus besoin, de 25 ans à 40 ans environ.
Or, la fiscalité sur les donations n'est pas incitative...
LE FINANCIAL TIMES VEUT EFFRAYER
Depuis le début de la semaine, le FT...
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