
À environ un an de sa mise en service - prévue mi-2024 - l'EPR de Flamanville entre en phase de tests. « Début de la dernière répétition générale avant le démarrage de l'EPR de Flamanville », a annoncé EDF sur le compte X (anciennement Twitter) dédié au chantier de construction de ce réacteur, dans la centrale éponyme située sur la côte ouest de la péninsule du Cotentin (Normandie). « Plus de 4.000 critères de sûreté et de disponibilité seront testés. Deux cents salariés sont mobilisés pour réaliser ces essais qui vont rythmer la vie sur les installations durant 10 semaines », a précisé le groupe.
S'ils sont concluants, ces essais permettront à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de prendre position sur la demande d'autorisation de mise en service. Ce, lorsque « les dernières justifications concernant la sûreté de l'installation auront été apportées et que l'exploitant sera prêt à engager les opérations de démarrage », a précisé le gendarme du secteur. Cette autorisation est « nécessaire pour le chargement du combustible dans le réacteur », a conclu l'ASN.
Serpent de mer
Côté calendrier justement, celui annoncé en décembre 2022 reste pour le moment inchangé. Le chargement du combustible dans le réacteur est ainsi toujours prévu au premier trimestre 2024, pour de premiers mégawatts sur le réseau dans le courant de l'année, a précisé EDF à l'AFP. Quant à la mise en service, elle est pour le moment toujours fixée à mi-2024, comme annoncé en fin d'année dernière.
L'EPR de Flamanville occupe régulièrement l'actualité depuis plus de 15 ans, pour de mauvaises raisons. Il faut dire que sa construction a été entamée en 2007, pour une mise en service initialement prévue en... 2012. Les retards n'ont fait que s'accumuler, dernier en date, de six mois, annoncé en fin d'année 2022. La facture aussi est loin des premières annonces : elle devrait s'élever à 13,2 milliards d'euros, soit quatre fois plus que le budget initial de 3,3 milliards d'euros.
Consultation du public avant le démarrage
L'ASN a en outre fait savoir la semaine dernière qu'elle a clos, le 15 septembre, la consultation du public qu'elle avait engagée en juin sur la demande d'autorisation de mise en service. Elle « analyse actuellement les commentaires recueillis au cours de cette consultation » et constituera, au terme de ce travail, « une synthèse des contributions » qu'elle publiera sur son site Internet. Elle a précisé qu'elle prendrait en compte « ces commentaires dans le cadre de la finalisation de l'instruction de la demande d'autorisation de mise en service ».
À noter par ailleurs que « le projet de décision de l'ASN autorisant la mise en service du réacteur et précisant les prescriptions techniques à respecter pour son exploitation feront l'objet d'une nouvelle consultation du public avant le démarrage », à laquelle l'ASN joindra les avis de l'Autorité environnementale et des collectivités territoriales.
(Avec AFP)
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