Sous l'effet de la baisse des cours, ExxonMobil divise par deux son bénéfice net en un an

ExxonMobil  a annoncé ce vendredi des résultats pour le troisième trimestre en baisse sur un an, du fait de la baisse des cours des hydrocarbures, et en dessous des attentes des analystes. Il a dégagé un bénéfice net de 9,07 milliards de dollars contre 19,66 milliards un an plus tôt, un record.
Le chiffre d'affaires d'ExxonMobil est tombé de 112 milliards de dollars au troisième trimestre 2022 à 90,76 milliards sur la même période de l'exercice en cours.
Le chiffre d'affaires d'ExxonMobil est tombé de 112 milliards de dollars au troisième trimestre 2022 à 90,76 milliards sur la même période de l'exercice en cours. (Crédits : Jessica Rinaldi)

L'américain ExxonMobil marque le pas. Le groupe a dégagé un bénéfice net lors du troisième trimestre de 9,07 milliards de dollars, contre 19,66 milliards un an plus tôt, un record.

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Des chiffres inférieurs à ceux attendus par les analystes

Le chiffre d'affaires d'ExxonMobil est tombé de 112 milliards de dollars au troisième trimestre 2022 - sous l'effet de l'envolée des prix de l'énergie dans la foulée de la guerre en Ukraine - à 90,76 milliards sur la même période de l'exercice en cours. C'est trois milliards inférieur au consensus. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels -référence pour les marchés - le bénéfice net ressort à 2,27 dollars soit dix cents de moins que le consensus.

Le groupe précise que son bénéfice a profité d'un record de production dans ses raffineries  à travers le monde - 4,2 millions de barils par jour - , d'une remontée des cours du pétrole par rapport au deuxième trimestre de cette année et d'un meilleur environnement pour les marges de raffinage.  En revanche, il a pâti de marges plus faibles dans les activités chimiques, « d'impacts défavorables » dans les produits dérivés et d'effets de calendrier « qui devraient s'estomper avec le temps ». Darren Woods, patron du groupe, s'est montré satisfait de ces résultats, estimant avoir produit « un autre trimestre de performances opérationnelles, de résultats et de flux de liquidités solides ».

Deux acquisitions qui renforcent le groupe

Le groupe a profité de cette publication pour justifier ses deux récentes acquisitions, dont celle de Pioneer Natural Resources, qui le renforce dans le pétrole et le gaz de schiste, Il a assuré dans un communiqué que cette transaction à 60 milliards de dollars allait permettre « d'augmenter la production dans le bassin permien aux États-Unis, de renforcer la sécurité énergétique et d'accélérer le chemin de Pioneer vers la neutralité carbone ». Pioneer comptait y parvenir en 2050, ExxonMobil affirme que par leur rapprochement ce sera le cas dès 2035. Le groupe a également annoncé en juillet le rachat de Denbury, société américaine spécialisée dans la captation de CO2 valorisée 4,9 milliards de dollars. Les actionnaires de celle-ci doivent voter mardi et la finalisation de l'opération est attendue pour début novembre, indique le communiqué. Elle a vocation à renforcer sa branche Low Carbon Solutions en offrant à l'industrie de la côte du Golfe du Mexique une capacité de réduction de 100 millions de tonnes de CO2.

Mêmes causes, mêmes effets pour le géant norvégien de l'énergie Equinor

En Europe, Equinor, le géant norvégien de l'énergie  a fait état ce vendredi d'une chute de 73% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 2,5 milliards de dollars, lestés essentiellement par le net reflux du prix du gaz naturel. Au deuxième trimestre, le bénéfice net s'est élevé à 1,82 milliard de dollars, un plongeon de 73% par rapport à la même période - exceptionnelle - de l'an dernier mais comparable à celle de 2021 (1,9 milliard).

Comme ses concurrents, Equinor, contrôlé aux deux tiers par l'Etat norvégien, pâtit du reflux des cours, en particulier celui du gaz naturel qui avait atteint des sommets l'été dernier, dopé par la réduction des livraisons russes en Europe.  Indicateur préféré par le groupe, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, s'est élevé à 8 milliards de dollars, divisé par trois sur un an mais néanmoins au-dessus des attentes. Les analystes consultés par Equinor en amont tablaient sur 7,6 milliards.

 (Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 27/10/2023 à 20:46
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Oh le pauvre spéculateur qui a fait passer son programme de rachat d'actions de 30 milliards $ à 50 milliards $ jusqu'en 2024. Le même "'bandit manchot" (machine à sous au casino) qui a augmenté le montant de son dividende annuel pour la 40ème année ...

le 28/10/2023 à 14:50
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@Raymond: Oui, mais le rachat d'actions et l'augmentation du dividende sont l'utilisation du bénéfice tiré des cours antérieurs; ils signifient qu'EXXON laisse à ses actionnaires le choix de consommer ou d'investir ailleurs et que ses rentrées dépass...

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