Immobilier : les conseils de vente se multiplient

Plusieurs acteurs du secteur immobilier n'hésitent plus à conseiller de profiter des conditions actuelles pour encaisser ses plus-values.
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C'est le moment de vendre ! Les langues commencent à se délier parmi les professionnels de l'immobilier, lesquels, il y a encore trois mois, n'envisageaient pas encore autre chose qu'une hausse. Mais cette fois, il semble bien que la hausse soit enrayée.

Le sondage réalisé par le Centre de recherche en économie, finance et immobilier (Cerefi) auprès d'un échantillon de notaires montre ainsi qu'il n'y a plus de gains supplémentaires à espérer : pour trois notaires interrogés sur quatre (76 % exactement, voir illustration), il faut vendre son logement avant même d'acheter un autre bien afin de « profiter des bonnes dispositions du marché ». Il y a seulement deux mois, il n'étaient que 69 % de cet avis. Ceux qui conseillent l'achat en premier ne sont plus que 17 % (contre 31 % en décembre).

Discours quasi-identique de la part du site spécialisé dans l'immobilier Drimki.com, pour qui l'idéal est « de vendre maintenant pour profiter encore de bonnes dispositions du marché avant que la conjoncture soit de plus en plus incertaine ».

Même si elles ne sont pas généralisées, loin de là, des premières baisses sont d'ailleurs apparues (voir « La Tribune » du 8 avril 2011). Ce mardi, Drimki a relevé des frémissements à Toulouse (-0,15 % en avril), à Nancy (-0,25 %), et une stabilité à Paris (+0,21 %). Un début de soulagement pour la capitale qui a vu ses prix bondir de 17,5 % en 2010, et où les prix atteignent désormais 8.000 euros par mètre carré.

Recul du pouvoir d'achat

Il faut dire que le pouvoir d'achat des ménages, déjà pénalisé par le niveau des prix, prend de plein fouet la hausse récente des taux. D'après le courtier Efficity, ce pouvoir d'achat a reculé dans nombre de villes. À Paris, il est en baisse de 5,7 % début le début de l'année, et de 20,7 % sur un an ! Même tendance dans l'agglomération lyonnaise (-5,6 % depuis janvier), et à Lille (-5,5 %).

Drimki estime que la hausse des taux « pèse à l'évidence sur les projets d'acquisitions et entraîne de fait un ajustement du marché en Île-de-France ». Le Cerefi ajoute même que le climat actuel incertain pourrait plomber le moral des ménages et influer sur les prix des logements et terrains.

Il ne reste plus qu'à attendre que les vendeurs intègrent ces données et revoient leurs prétentions. Ce qui pourrait prendre encore six mois selon Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents.com.

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