
Le prix des timbres va bientôt augmenter. La Poste a annoncé ce jeudi qu'elle allait procéder à quelques « ajustements tarifaires » sur certains de ses services. L'objectif est de permettre au groupe public de réduire son déficit alors même que l'opérateur fait face à l'inflation et à la baisse des volumes de courrier.
Timbres, lettres et Colissimo
Plusieurs services sont concernés par cette hausse de prix. La Poste a annoncé que les prix des timbres devraient augmenter de 8,3% en moyenne au 1er janvier 2024. En ce qui concerne le timbre vert, dont le tarif est le même depuis 2 ans, son prix passera de 1,16 euro à 1,29 euro, soit une hausse de 11,20%. Le prix des lettres recommandées va lui aussi augmenter de 53 centimes pour atteindre 5,36 euros (hausse de 11%). Quant aux lettres internationales jusqu'à 20 grammes, elles coûteront 1,96 euro en 2024, soit 16 centimes de plus qu'aujourd'hui. Le tarif des lettres « services plus », pour les documents « importants nécessitant des notifications de suivi » connaîtra une petite hausse de 4 centimes, à 2,99 euros.
Les colis ne sont pas épargnés. Les prix Colissimo des particuliers, « toutes destinations confondues », vont subir une hausse de 5,6% en moyenne, a ajouté La Poste, précisant que celui du Colissimo France de moins de 250 grammes « ne connaîtra qu'un ajustement marginal » avec une hausse de 4 centimes à 4,99 euros après être resté inchangé pendant cinq ans.
Quant aux coûts des services proposés aux entreprises, du courrier industriel de gestion et du marketing direct, ils augmenteront respectivement de 6,8% et de 5,2%.
Le prix de certains services reste inchangé
Certains services postaux échappent à cette hausse de tarifs. Le prix du suivi de courrier (50 centimes) et celui de la « e-Lettre rouge » (1,49 euro) qui a remplacé le timbre rouge n'évolueront pas.
Début 2023, La Poste avait remplacé son timbre rouge par une version dématérialisée. La nouvelle formule, appelée « e-Lettre rouge », permet d'envoyer des documents de trois feuillets maximums sur le site laposte.fr ou dans un bureau de poste, via un automate ou avec l'aide d'un postier. Le document est imprimé à proximité du destinataire, mis sous pli et distribué le lendemain s'il a été envoyé avant 20H00.
400 millions d'euros d'économie espérées
« Dans un contexte d'inflation et de baisse des volumes du courrier », ces augmentations doivent permettre à La Poste de « s'assurer (de) la pérennité du service universel postal », qui garantit notamment une distribution six jours sur sept et des tarifs abordables pour les envois les plus courants, a fait valoir le groupe public.
Avec ces « ajustements tarifaires », La Poste espère économiser jusqu'à 400 millions d'euros grâce à cette hausse tarifaire pour éponger une partie du déficit du service universel postal, a précisé une porte-parole.
Ces hausses de tarifs ne devraient pas impacter les dépenses de Français, rassure La Poste. Selon le groupe public, chaque foyer français dépensera en moyenne environ 33 euros en produits postaux cette année, contre 37 euros en 2022, la dépense devant rester « stable » en 2024.
(Avec AFP)