Ukraine : l'Allemagne va apporter de nouvelles aides militaires « très substantielles » à Kiev

L'Allemagne va annoncer de nouvelles aides militaires à l'Ukraine à l'occasion du sommet de l'Otan à Vilnius. L'adhésion de l'Ukraine mais aussi de la Suède à l'alliance sont également un enjeu de ce sommet, le président Erdogan ayant rouvert la porte à des négociations.
L'Allemagne va annoncer une nouvelle livraison d'armes à Kiev afin de soutenir l'armée ukrainienne.
L'Allemagne va annoncer une nouvelle livraison d'armes à Kiev afin de soutenir l'armée ukrainienne. (Crédits : MICHELE TANTUSSI)

A l'occasion du sommet de l'Otan à Vilnius mardi et mercredi, l'Allemagne va annoncer une nouvelle livraison d'armes à Kiev afin de soutenir l'armée ukrainienne, en pleine contre-offensive face à la Russie, selon l'AFP citant des sources gouvernementales.

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Il y aura des annonces « substantielles, très substantielles » en matière de livraisons d'armes, ont déclaré ces sources, sans donner plus de détails sur la nature et la quantité de celles-ci. L'Allemagne est le deuxième contributeur en matière d'aide militaire pour l'Ukraine, après les Etats-Unis, livrant notamment des munitions, des chars Leopard et de la défense antiaérienne.

Poursuite des aides militaires

Le sommet sera dominé par la réponse de l'Alliance à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les dirigeants présents y examineront la poursuite de leur aide militaire à l'Ukraine. Les promesses d'aide militaire à Kiev de l'UE et des pays de l'Otan ont récemment dépassé les 102 milliards d'euros, les Etats-Unis caracolant en tête avec 42,8 milliards d'euros, selon les données arrêtées à fin mai du Kiel Institute, qui recense les armes promises et livrées à l'Ukraine depuis l'invasion. En juin, Les Etats-Unis avaient également annoncé une aide supplémentaire de 1,3 milliard de dollars pour soutenir le redressement de l'économie ukrainienne, mise à rude épreuve depuis le début de la guerre.

Le président Joe Biden a d'ailleurs évoqué dans une interview à CNN l'éventualité d'un accord de sécurité bilatéral s'approchant du modèle israélien dans lequel Washington soutient financièrement et militairement le pays.

« Nous pourrions imaginer les Américains soutenant l'Ukraine contre une nouvelle menace russe. C'est une articulation de ce qui est possible en termes d'accords bilatéraux », ont commenté les sources allemandes.

De la même manière, « chaque pays va regarder un peu quel est son propre profil de soutien, quelles sont ses propres possibilités », ont-elles poursuivi.

Adhésions et négociations

Le gros sujet de cette rencontre sera également la demande de Kiev, mais aussi des pays de l'est de l'Europe, d'aboutir à une feuille de route claire pour l'adhésion de l'Ukraine dans l'Otan, afin de dissuader Moscou de lancer de nouvelles offensives à l'avenir. Plusieurs pays, États-Unis et Allemagne en tête, sont réticents à s'engager sur un calendrier tant que la guerre n'est pas terminée.

La demande de la Suède d'entrer dans l'Alliance, pour l'instant bloquée par le président turc Erdogan, sera également à l'ordre du jour. Au sein du gouvernement allemand domine toutefois la « confiance » que la situation se débloquera durant le sommet.

Le président turc a affirmé lundi matin qu'Ankara soutiendrait l'adhésion de Stockholm si l'Union européenne rouvrait les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE. Cette condition est toutefois contestée par Olaf Scholz qui estime qu'il n'y a pas de lien entre les deux sujets. Alors que la Turquie est toujours candidate, Erdogan doit rencontrer plusieurs chefs d'Etat dans les prochains jours, avant le sommet de l'OTAN. L'occasion de réitérer son souhait de faire entrer son pays dans l'UE.

Le sommet de l'Otan consacrera enfin un nouveau format de coopération basée sur des réunions « quatre fois par an » entre Kiev et les membres de l'Alliance sur un « pied d'égalité », selon les sources allemandes. Ces mesures permettront « amélioration et une intensification substantielle » des relations entre Kiev et les pays de l'Alliance, pour que l'Ukraine se « défende elle-même face à de futures agressions »

(Avec AFP)

L'aide militaire de l'Otan à l'Ukraine

Les dirigeants des 31 pays membres de l'Otan, attendus à Vilnius mardi et mercredi, vont examiner la poursuite de leur aide militaire à l'Ukraine.

Voici comment cette aide, faite de réapprovisionnements constants, a évolué depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Plus de 102 milliards d'euros

Les promesses d'aide militaire à Kiev de l'UE et des pays de l'Otan dépassent désormais 102 milliards d'euros, les Etats-Unis caracolant en tête avec 42,8 milliards d'euros, selon les données arrêtées à fin mai du Kiel Institute, qui recense les armes promises et livrées à l'Ukraine depuis l'invasion.

Au niveau bilatéral, ils sont suivis par l'Allemagne (7,5 mds) et le Royaume-Uni (6,5 mds). La plupart des pays limitrophes de l'Ukraine et de la Russie ont fait un énorme effort budgétaire, en premier lieu la Pologne avec 3 milliards d'aide, la Finlande -dernière arrivée dans l'Otan- avec 1,1 milliard, les trois pays baltes avec près de 1,3 milliard ou encore la Slovaquie avec 0,6 milliard.

Des armes légères aux missiles

Au début du conflit, les Ukrainiens reçoivent plus de 40.000 armes légères, 17.000 manpads - systèmes portatifs de défense sol-air - ainsi que des casques et des gilets pare-balles. Lorsque l'armée russe concentre ses efforts sur le Donbass et le Sud, commencent en avril des livraisons d'obusiers, véhicules d'infanterie, lance-roquettes multiples, hélicoptères de combat, drones américains, chars de fabrication soviétique, capables de frapper derrière les lignes ennemies. Moscou frappe avec missiles et drones des infrastructures énergétiques et villes ukrainiennes. Les pays occidentaux livrent alors à Kiev des systèmes de défense anti-missiles. Washington envoie notamment son système de missiles sol-air moyenne-portée Patriot.

Chars et roquettes longue-portée pour sortir des tranchées

Fin 2022, une guerre de tranchées s'installe dans l'est. Kiev obtient des chars lourds modernes. Washington annonce des chars Abrams (non disponibles avant l'automne 2023), Londres des Challenger 2, Berlin des Leopard 2, réputés parmi les meilleurs du monde. Fin avril 2023, 230 chars occidentaux et 1.550 véhicules blindés avaient été livrés. Londres promet en mai des missiles Storm Shadow, pouvant frapper à 250 kilomètres.

Bientôt des F-16

Le 19 mai, Washington, longtemps réfractaire, autorise d'autres pays à fournir des avions de chasse F-16 américains. Un tournant « historique » pour Kiev, qui promet de ne pas les utiliser pour attaquer la Russie. Pologne et Pays-Bas sont disposés à en fournir, mais il faut former les pilotes. Washington à promis vendredi de livrer de très controversées bombes à sous-munitions, qui peuvent disperser plusieurs centaines de petites charges explosives.

(AFP)

Commentaires 2
à écrit le 12/07/2023 à 19:50
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Bonjour , pour parler de la reunion de l'otan , ils etait claire que l'adhésion de L'UKRAINE attendrais le fin de cette guerre... Maintenant, lorsque le conflits actuels sera terminé, L'UKRAINE souhaitera encore rentrée dans l'otan? Cela serat il...

à écrit le 11/07/2023 à 7:15
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Bonjour, je constate que l'europe, la france et l'Allemagne s' Engage toujours plus dans ce confits... personnellement je trouve tres risquaient cette situation, car ils n'y a aucune defense militaire européenne, saut l'otan qui est totalement a...

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