« L'attractivité de l'assurance-vie se confirme, et même, se renforce », se félicite Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs lors de sa (dernière) présentation des chiffres mensuels de l'assurance, avant sa prise de fonction à la direction générale du courtier Aon France.
Dans la lignée de la collecte brute déjà record de janvier, le niveau des cotisations en février atteint un nouveau record à 16 milliards d'euros (+22% par rapport à février 2023), grâce à une forte progression des cotisations à la fois sur les unités de compte (+15%), mais aussi sur le fonds en euros (+27%). Au total, après une année 2023 en demi-teinte, même si le niveau des cotisations a franchi le seuil des 150 milliards d'euros, l'année 2024 démarre en fanfare pour l'assurance-vie, avec une collecte brute cumulée de près de 32 milliards d'euros en deux mois.
Sur le mois de février, les prestations (rachats ou décès) augmentent de 12%, mais « c'est une progression qui ralentit depuis plusieurs trimestres », observe Franck Le Vallois.
Faible décollecte nette sur le fonds en euros
Au total, la collecte nette est de 2,5 milliards d'euros, en progression par rapport à janvier. C'est une collecte nette positive de 3,4 milliards d'euros sur les unités de compte (UC) alors que le fonds en euros continue d'être en décollecte nette, compte tenu de la structure des encours de l'assurance-vie, mais cette décollecte passe en dessous du milliard d'euros pour la première fois depuis deux ans. Depuis le début de l'année, la collecte nette est de 4,9 milliards d'euros, soit une hausse de 118% par rapport au début de l'année 2023.
Les annonces faites par les assureurs-vie en début d'année sur les taux servis sur le fonds en euros - soit 2,6% en moyenne en 2023, grâce à des reprises de provisions, contre 1,9% en 2022 - les bonus proposés sur la collecte, mais aussi les rendements sur les différentes UC ont clairement redonné une compétitivité à l'assurance-vie par rapport aux autres produits d'épargne, les livrets réglementés ou les comptes à terme.
L'assurance-vie reste cependant le placement financier préféré des Français et représente entre 15 et 20% des flux nets d'épargne. La durée de vie moyenne d'un contrat est de 13 ans, et deux tiers des actifs (1.947 milliards d'euros) sont investis dans les entreprises, soit en obligations, soit en actions.
Sujets les + commentés