Sans surprise, ni bonne, ni mauvaise, la publication des résultats au troisième trimestre du groupe bancaire BNP Paribas est en ligne avec le consensus des analystes (compilé par la banque). Le titre recule en matinée, presque pour la forme, sans doute sur des prises de profit, sur un marché globalement en baisse. La valeur se traite à environ 0,6 fois l'actif net pour un multiple de six fois ses résultats estimés en 2024.
Le point faible du trimestre concerne toujours la banque de détail en France et les services financiers, notamment le crédit à la consommation (Personal Finance) et, dans une moindre mesure, Arval (leasing automobile). Mais ce trimestre ce sont également les activités de détail en Italie qui donnent des signes de faiblesse. Ce sont donc les activités de banque de financement et d'investissement (BFI), mais aussi d'assurance, qui permettent au groupe de sauver ses résultats trimestriels.
Légère hausse du coût du risque
BNP Paribas pâtit, comme d'ailleurs la plupart des grandes banques, d'une normalisation de la demande de produits de couverture contre les risques de taux et de change, qui pèse sur le chiffre d'affaires des activités de trading, plus que compensé par les activités de la banque de financement.
Au total, les revenus au troisième trimestre sont de 11,6 milliards d'euros (11,3 milliards au trimestre précédent) et le résultat net part du groupe de 2,7 milliards (2,8 milliards au second trimestre). Le coût du risque augmente d'un trimestre à l'autre, à 734 millions d'euros (33 points de base des encours de crédit), contre 689 millions au second trimestre (31 points de base).
Le groupe confirme sa trajectoire de croissance du résultat net distribuable en 2023, qui doit être « supérieur d'un milliard d'euros au résultat 2022 publié », soit environ 11 milliards d'euros attendus en 2023 (8,8 milliards publiés au 30 septembre). Le groupe a également indiqué avoir réalisé à 85 % son programme de rachat d'actions d'un montant de 5 milliards d'euros, annoncé l'an dernier.
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