Brexit : Paris désormais favorite pour les relocalisations

Si les banques présentes à Londres ont drastiquement revu à la baisse leurs redéploiements d'effectifs, elles privilégient maintenant la France à l'Allemagne, selon une étude réalisée par Reuters à la City. Plus de 2.000 postes pourraient être créés dans le secteur financier dans la capitale.
Delphine Cuny
Plusieurs banques ont revu leurs prévisions de délocalisations à la baisse par rapport à l'automne dernier : près de 5.000 postes pourraient être délocalisés de Londres en raison du Brexit, contre 10.000 envisagés il y a quelques mois.
Plusieurs banques ont revu leurs prévisions de délocalisations à la baisse par rapport à l'automne dernier : près de 5.000 postes pourraient être délocalisés de Londres en raison du Brexit, contre 10.000 envisagés il y a quelques mois. (Crédits : Reuters)

Hard Brexit ou soft Brexit ? Si l'on se fie aux anticipations des grandes banques implantées à la City, il semble que l'on s'oriente plutôt vers une transition douce. Selon une étude réalisée par l'agence Reuters auprès d'une centaine de professionnels, le secteur financier estime désormais que près de 5.000 postes sont susceptibles d'être redéployés hors du Royaume-Uni ou créés à l'international d'ici à mars 2019 en raison du Brexit. C'est moitié moins que ce qu'il était envisagé dans l'enquête d'il y a six mois.

Autre enseignement : Paris apparaît désormais comme la place financière la plus prisée pour ces relocalisations, devant Francfort. Une bonne nouvelle pour le gouvernement français et la région Ile-de-France qui ont multiplié les initiatives et déplacements pour séduire la communauté de la City.

Plus de la moitié des institutions financières interrogées ont déclaré qu'elles devront réaffecter leurs effectifs ou restructurer leurs activités du fait de la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Un quart a estimé que le Brexit n'aurait pas d'impact, et les 25% restants ont dit ignorer à ce stade ses effets ou réfléchir encore à leurs perspectives.

Plus de 2.000 postes créés à Paris ?

Plusieurs banques ont revu leurs prévisions de délocalisations à la baisse : Deutsche Bank, qui anticipait au départ de déplacer 4.000 personnes de Londres, envisage désormais moins de 200 postes. UBS compte transférer 200 personnes vers Francfort, contre jusqu'à 1.500 évoqués auparavant. Goldman Sachs pense redéployer 500 personnes, contre un millier auparavant. Au total, 4.798 postes pourraient être affectés dans le secteur bancaire londonien.

Paris pourrait gagner 2.280 postes, selon l'enquête. C'est sans compter le déménagement prévu de l'Autorité bancaire européenne (ABE), qui emploie près de 200 personnes. L'essentiel viendrait de la britannique HSBC, qui envisage toujours de délocaliser un millier de postes. Goldman Sachs, Bank of America et Citigroup  envisagent aussi de déplacer au moins une partie de leurs effectifs à Paris. Morgan Stanley pourrait créer 80 postes à Paris, selon Les Echos.

Francfort pourrait accueillir 1.420 postes, devant Dublin (612) et Luxembourg (407).

| Lire aussi : Paris espère devenir la référence de la Fintech avec le Swave de La Défense

Delphine Cuny

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Commentaires 22
à écrit le 01/04/2018 à 9:27
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Comme on dit coté perfide Albion, nous allons nous hâter vers une smooth transition !

à écrit le 31/03/2018 à 21:49
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Le malheur des uns....😁😎

à écrit le 29/03/2018 à 12:44
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Le gros truc, c'est la chambre de compensation des produits dérivés en euros: il est préférable qu'elle reste à Londres, mais bon, cela ferait désordre... Cordialement

à écrit le 29/03/2018 à 11:15
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D'après www.bloomberg.com, c'est env. 3500 pour Francfort sur le Main et 1750 pour Lutèce. Feillequeniouses quelque part.

le 30/03/2018 à 6:21
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ah ben si les americains le disent, c'est que c'est vrai, pas vrai ?

à écrit le 29/03/2018 à 10:31
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Et à quand le frexit, les tradeurs et les bangsters se tireront où, à Singapour, Hong Kong...

à écrit le 29/03/2018 à 8:59
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Si le fléau financier pouvait nous éviter cela ne serait pas du luxe, merci.

à écrit le 29/03/2018 à 7:23
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les pooooovres je pense que les CEO de ces banques jouent leur tete en choisissant la France.... les actionnaires ne feront pas de cadeaux - aussitot installés le gouvernement francais va les plumer. comme cette année , le gouvernement Mac...

à écrit le 28/03/2018 à 16:23
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Quand je pense qu'au démarrage du Brexit, La Tribune prévoyait 30 000 délocalisations. Piètre estimation pour un magazine qui se dit économique!

le 28/03/2018 à 19:16
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Oui, j'ai eu la même réaction que vous. Et il faut pas sortir le clairon trop tôt parce que les 2000 postes ne sont pas encore transférés... et ça peut encore diminuer. De plus, l'un des aspects ''attractifs'' de Frankfurt c'est que la BCE y est loc...

le 28/03/2018 à 21:22
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On ne parle ici que des emplois liés au secteur bancaire, qui sont ou seront "directement" délocalisés. Qui peut dire aujourd'hui, combien d'emplois directs ou indirects seront délocalisés en raison du Brexit ? Plus de 10000, certainement, mais 30000...

le 28/03/2018 à 23:40
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Attendez ! Il y a quand meme plus de 1% des emplois de la City qui sont relocalisés en europe continentale. Presque rien, c’est quand meme quelque chose !

à écrit le 28/03/2018 à 16:21
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Les traders ont du souci à se faire, ils vont s'apercevoir que la France est un enfer fiscal.

le 29/03/2018 à 9:00
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Ben oui ils s'installent sans connaitre les législations en vigueur bien entendu hein. Vous les pensez encore plus bêtes que moi dites donc ! Vous racontez n'importe quoi comme d'habitude...

le 29/03/2018 à 12:38
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@ BA ; Au choix enfer fiscal, ou bien SDF sur les bords de la Tamise .

le 29/03/2018 à 14:13
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"Au choix enfer fiscal, ou bien SDF sur les bords de la Tamise . " Houlà surtout faites bien attention de ne pas trop réfléchir à vos formules hein ! ^^

le 29/03/2018 à 14:41
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En parlant d'enfer Souvenir de 2009 : C'est l'épilogue d'une polémique née au plus fort de la crise financière, fin 2008: abasourdis, les Français avaient découvert que des traders installés à Londres depuis des années (avec des salaires mirob...

le 29/03/2018 à 15:56
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@ lachose Sans l'argent public la finance n'existerait pas et c'est bien pour cela qu’elle ne veut pas que l'état donne à un autre qu'elle, il serait temps de mettre un terme à cette imposture qui est en train d'éradiquer l’humanité.

à écrit le 28/03/2018 à 15:03
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Encore un signe qui montre que le Brexit triomphant était une fable vendue par quelques partis populistes. Si le RU était si pressé de quitter l'UE, si l'UE était si faible et divisée qu'ils le disaient, les négociations aurait été pliée en 1 mois, ...

le 28/03/2018 à 19:46
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Non, la sortie par l' article 50 prends au minimum 2 ans, révisez .. Quant à la sortie, c ' est facile et gagnant à tous les coups malgré la propagande européiste! Tout État membre peut décider, conformément à ses règles ...

le 28/03/2018 à 23:47
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@gédéon Mais non! "Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification" Cela veut dire que la sortie peut durer moins de deux ans, si ...

à écrit le 28/03/2018 à 15:01
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C’est une nouvelle organisation et une autre vision de l’Europe.

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