Lloyds Banking Group peine à se trouver un nouveau patron

Depuis le départ en congé maladie de son directeur général, le jeu de chaises musicales s'intensifie à la tête de l'établissement sous perfusion de l'aide étatique.
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Lloyds Banking Group, bateau ivre... Les difficultés à la direction de la première banque britannique de détail continuent. Début novembre, son très respecté directeur général, Antonio Horta-Osorio, quittait temporairement ses fonctions, ses nerfs ayant lâché sous la pression. L'intérim est logiquement occupé par le numéro deux, Tim Tookey, le directeur financier. Mais celui-ci avait annoncé en septembre qu'il partirait en février prochain, pour rejoindre l'assureur Friends Life. Et lundi, nouveau coup dur : celui qui devait être le nouveau directeur de la banque de gros, Nathan Bostock, a décidé d'annuler sa décision, et va finalement rester à Royal Bank of Scotland. Les marchés n'ont guère apprécié. L'action Lloyds Banking Group a plongé de 36 % depuis fin octobre.

Interdit de Blackberry

Tout ceci n'est peut-être que temporaire. Antonio Horta-Osorio est censé revenir d'ici à la fin de l'année. En repos, interdit de Blackberry sur ordre de ses médecins, l'Espagnol qui avait pris la tête de Lloyds début 2011 « continue à réaliser de bons progrès dans son rétablissement », affirme la banque. De plus, l'établissement a nommé lundi par intérim David Roberts à la tête du groupe : il prendra ses fonctions si Antonio Horta-Osorio ne revient pas d'ici à début 2012.

L'homme était jusqu'à présent membre non exécutif du conseil d'administration. Il était précédemment responsable de la banque de détail de Barclays. Enfin, un nouveau directeur financier vient d'être nommé, en la personne de George Culmer, actuellement directeur financier de RSA, un assureur. Mais cette dernière annonce a été faite dans la précipitation. George Culmer n'a pas encore signé pour son nouveau poste, et il n'en est qu'à un stade « avancé » des négociations. De plus, tout cela n'a guère calmé les nerfs des actionnaires car Lloyds Banking Group requiert urgemment un énorme travail de restructuration. Entre les mains de l'État à hauteur de 41 %, la banque peine à se remettre de son énorme portefeuille de prêts toxiques, héritage des années folles. En particulier, ses prêts aux promoteurs immobiliers ont provoqué de fortes pertes. De plus, Lloyds doit aussi vendre 630 agences bancaires, suite à la sanction de Bruxelles en échange de l'aide de l'État britannique. Enfin, le ralentissement économique la touche au premier plan : la banque est l'un des premiers prêteurs aux PME. Seule consolation du point de vue des analystes : la banque est « en dysfonctionnement, mais pas chère », selon Evo Securities. Son action a chuté de 66 % depuis février. Pour les plus courageux, cela peut constituer une belle opportunité.

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Commentaires 2
à écrit le 24/11/2011 à 16:30
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Il est portugais

à écrit le 23/11/2011 à 9:17
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"Tout ceci n'est peut-être que temporaire. Antonio Horta-Osorio est censé revenir d'ici à la fin de l'année. En repos, interdit de Blackberry sur ordre de ses médecins, l'Espagnol qui avait pris la tête de Lloyds début 2011". Antonio n'est pas Espagn...

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