Deux entreprises russes font le pari de la Bourse...à Londres

La pierre et l'or restent des valeurs sûres. Profitant d'une conjoncture favorable dans leurs secteurs respectifs, O1, une société immobilière et Polyus Gold, un groupe aurifère, se préparent à lever des fonds dans les prochaines semaines à la Bourse de Londres
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L?homme d?affaires Boris Mintz mise sur les résultats fructueux en 2011  de sa société d?investissement immobilière O1, un des leaders du secteur de l?immobilier de bureau dans la capitale russepour, tenter l'introduction en Bourse. Il espère lever au moins 400 millions de dollars en vendant une part comprise entre 40% et 45% du capital. Une évaluation du groupe réalisée par Cushman & Wakefiel estime la valeur du groupe à 2,1 milliards de dollars au 31 décembre dernier. Le road show doit démarrer le 1er mai et les organisateurs du placement sont Morgan Stanley, UBS Investment bank et VTB Capital.

Fondé en 2010, O1 est une des sociétés d?investissement immobilières les plus actives à Moscou. Elle se spécialise dans le négoce et la gestion de propriétés commerciales de première classe, un segment qui connaît une forte inflation des prix depuis la fin 2010, à cause d?une demande très supérieure à l?offre. O1, qui loue actuellement 321 000m², compte utiliser les capitaux levés pour financer deux projets en développement, mais aussi pour rembourser ses dettes.

L'or, une valeur refuge de plus en plus recherchée

L?autre groupe russe à tenter sa chance en Bourse est le leader du secteur aurifère Polyus Gold, dont les deux principaux actionnaires sont le candidat malheureux à la présidentielle Mikhaïl Prokhorov et le très discret financier Souleiman Kerimov. Le groupe table sur une levée de 700 à 1 milliards de dollars sur le LSE et une inclusion dans le prestigieux index FTSE 100. Les actionnaires de Polyus Gold souhaitent profiter de l'appétit grandissant opur l'or à l'heure où les placement sûrs se font de plus en plus rares.

La Bourse de Londres privilégiée au détriment de celle de Moscou

Comme par le passé, les vendeurs russes négligent la place boursière moscovite au profit de Londres. Jusqu?ici, Moscou n?a pas réussi à s?imposer comme marché directeur pour les valeurs qui sont également cotées ailleurs. La liquidité reste comparativement faible et les fonds étrangers ne sont revenus qui timidement après la crise de 2008. Les index RTS et MICEX, qui avient repris du poil de la bête entre janvier et mars 2012, sont presque retombés au niveau de la fin 2011. Depuis un an, toutes les introductions en Bourse de groupes russes supérieures à 300 millions de dollars se sont faites soient exclusivement à l?étranger (LSE et NASDAQ), soit simultanément à Londres et à Moscou.

 

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