Six ans après son premier green bond en 2012, le tout premier émis par une collectivité locale, la Région Île-de-France a de nouveau sollicité les marchés pour lever 500 millions d'euros. Il s'agit de sa huitième obligation verte et responsable, et de la sixième de taille conséquente ("benchmark"). Cette obligation à 15 ans a été émise au taux de 1,397% (soit 20 points de base de plus que l'OAT).
La première région économique de France, qui dispose d'un budget annuel de 5,1 milliards d'euros, souligne que les emprunts verts et responsables représentaient déjà 49% de l'encours de sa dette fin 2017.
« En moins de deux heures lundi matin, et malgré un contexte de marché difficile, la Région a attiré plus d'un milliard [d'euros] d'ordres venant d'une soixantaine d'investisseurs », s'est félicitée la Région dans un communiqué.
Les teneurs de livre étaient le Crédit Agricole CACIB, HSBC, Natixis et Société Générale CIB.
Investisseurs internationaux
L'opération a été souscrite à plus de 40% par des investisseurs internationaux, majoritairement européens, issus d'Allemagne et d'Autriche, du Benelux, etc, essentiellement des gestionnaires d'actifs, des assureurs et des fonds de pension, mais aussi des banques centrales et des banques commerciales. Ces obligations vertes, qui permettent de diversifier la base d'investisseurs des émetteurs, sont d'ailleurs éligibles au programme d'achats d'actifs de la Banque centrale européenne ("Quantitative easing", QE).
« Après le relèvement de la perspective associée à la note de la Région par Moody's le mois dernier, la réussite de cette opération est une nouvelle marque de la confiance des investisseurs envers la Région Île-de-France et les projets de développement qu'elle porte », ont réagi Valérie Pécresse, la présidente de la région, et Stéphane Salini, le vice-président chargé des finances.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !