L'explosion de la fusée SpaceX perturbe les projets de Facebook

La fusée Falcon9 devait mettre en orbite un satellite dont Facebook avait obtenu le droit d'utiliser la bande passante. Le réseau social comptait fournir un accès internet à plusieurs pays africains.
Jean-Christophe Catalon
L'explosion de la fusée Falcon9 s'ajoute aux revers successifs accusés par le réseau social dans plusieurs pays depuis le lancement de Free Basics.

Ces images ont fait le tour du monde jeudi. Celles de l'explosion spectaculaire de la fusée Falcon9 de SpaceX, lors de son lancement à Cap Canaveral (Floride), jeudi 1er septembre.

Mais Elon Musk, le patron de SpaceX, n'est pas le seul touché dans cette affaire. Depuis l'Afrique où il est en déplacement, Mark Zuckerberg s'est dit "profondément déçu"  de cet échec sur son compte Facebook, réseau social dont il est le Pdg, relève Le Monde.

Explosion de la fusée Falcon9 de SpaceX à Cap Canaveral, le 1er septembre 2016.

"Permettre à davantage d'Africains d'accéder à Internet"

En cause, Falcon9 abritait le satellite de communication Amos-6. Conçu par l'entreprise Israel Aerospace Industries (IAI), il devait offrir une couverture réseau à une grande partie de l'Afrique subsaharienne.

En 2015, l'opérateur français Eutelsat et Facebook ont obtenu le droit d'utiliser la totalité de la bande passante du satellite. Une étape majeure pour les deux partenaires dont l'ambition est de "permettre à davantage d'Africains d'accéder à Internet". L'explosion de la fusée de SpaceX vient retarder leurs projets.

Augmenter le nombre de gens connectés à Internet

La mise en orbite d'Amos-6 fait partie intégrante de l'initiative Internet.org de Mark Zuckerberg, rebaptisée "Free Basics by Facebook", visant à connecter les 4 milliards de personnes qui n'ont toujours pas accès au Web. Depuis plusieurs mois, le patron de Facebook multiplie les partenariats avec les opérateurs de télécoms locaux pour déployer son service.

Disponible dans 47 pays, celui-ci propose, via une application mobile, un accès à plusieurs services Internet gratuits dans les domaines de la santé, de l'emploi, ou des informations locales (comme la météo, par exemple).

Free Basics déjà interdit en Inde et en Egypte

Pourtant, malgré l'idéal affiché, Free Basics ne fait pas l'unanimité. L'Égypte et l'Inde ont chacun interdit le service qui, selon eux, ne respecte pas la neutralité du Net. Les utilisateurs n'ont en effet un accès gratuit qu'à un panel d'applications bien précis, notamment Facebook et le moteur de recherche Bing. L'accès à d'autres plateformes comme Google Search et Youtube est en revanche payant.

La pulvérisation du satellite Amos-6 lors de l'explosion de la fusée Falcon9, hier sur le pas de tir de Cap Canaveral, signe un nouveau revers pour Mark Zuckerberg dans la course à la conquête des populations non connectées.

> Lire aussi : L'Afrique, futur Eldorado des télécoms (par Pierre Manière, 30.07.2015)

Jean-Christophe Catalon

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Commentaires 3
à écrit le 03/09/2016 à 16:17
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Ah j'oubliais. Le satellite Amos-6 appartenait à la société en faillite Spacecom. Elle devait être rachetée par un fond de pension chinois (Pékin Xinwei Technology Group) si et seulement si le dit satellite était opérationnel. Pas de bol pour paraphr...

à écrit le 02/09/2016 à 19:24
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Dans le spatial, l'erreur se paye cash. Welcome Mark....

à écrit le 02/09/2016 à 17:40
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un satellite israelien, une fusee americaine... surement un coup du chacal.... C'etait pour envoyer les profits de Zuckerberg dans l'espace pour eviter d'etre impose en europe (enfin sauf l'irlande!)?

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