Après des F-16, des Mirage 2000-5 pour l'Ukraine. Alors que le dossier avait été enterré cet hiver, il était à nouveau ces derniers jours sur la table à très haut niveau, selon plusieurs sources concordantes. Et la France a finalement accédé aux demandes très pressantes de Volodymyr Zelensky de fournir aux forces armées ukrainiennes des avions de combat tricolores (jusqu'à une douzaine d'appareils au maximum ?). Le nombre d'avions a fait l'objet de nombreux allers-retours en raison des tensions de ressources qui existent dans l'aviation de combat de l'armée de l'air.
« Nous allons annoncer la cession de Mirage 2000-5 » vendredi à l'occasion de la visite de Volodymyr Zelensky en France, a déclaré le président français lors d'une interview sur TF1 et France 2. Le chef de l'État s'exprimait au terme d'une journée de commémorations du Débarquement du 6 juin 1944, où était invité le président ukrainien.
Le président ukrainien, qui est actuellement en France pour participer aux commémorations du 80e anniversaire du débarquement, s'entretiendra, vendredi à l'Élysée, avec Emmanuel Macron afin de discuter des « besoins de l'Ukraine » face à la Russie. Puis le président français tiendra une conférence de presse où il devrait faire un certain nombre d'annonces.
Rencontre avec Dassault Aviation
Avant ce rendez-vous avec Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky prononcera vendredi un discours devant les députés français à l'Assemblée nationale et rencontrera également des industriels français, parmi lesquels Dassault Aviation, selon nos informations. Ce qui semble être une grande première. Outre l'avionneur français, le président ukrainien rencontrera des industriels, qui fournissent régulièrement à Kiev des systèmes d'armes. C'est le cas de KNDS France, qui pourrait, selon nos informations, fournir à cette occasion à l'Ukraine de nouveaux systèmes d'artillerie Caesar, très efficaces sur le front russo-ukrainien.
Volodymyr Zelensky rencontrera également les patrons du missilier MBDA (missiles de croisière Scalp), de Safran (bombes AASM), de Thales (radar de protection de l'espace aérien de moyenne portée GM200), d'Arquus (véhicules blindés Bastion) et de Delair (munitions télé-opérées ou MTO). « C'est l'occasion aussi de mettre en valeur, de mettre en exergue le renforcement de notre coopération entre industries de défense », explique-t-on à l'Elysée.
Un site KNDS en Ukraine
KNDS, un des principaux acteurs européens de l'armement terrestre va s'installer en Ukraine. Cet accord fait suite à une annonce du chancelier allemand Olaf Scholz et d'Emmanuel Macron d'une initiative de production locale en Ukraine de pièces détachées, de munitions et, voire, à terme, d'équipements militaires complets. « L'une des dimensions importantes était celle de la coproduction en Ukraine d'équipements au profit des Ukrainiens », rappelle-t-on à l'Elysée. La France et KNDS France ont « eu de nombreux contacts avec les partenaires ukrainiens » pour pouvoir implanter ce site.
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