Naval Group : la Grèce hésite entre trois corvettes Gowind ou une frégate FDI supplémentaire

Le ministre de la Défense grec décidera, après la signature des deux contrats (six Rafale et trois frégates FDI), s'il acquiert une frégate supplémentaire ou trois corvettes. Nikólaos Panayotópoulos compte signer les deux contrats avec Naval Group et Dassault Aviation "très probablement d'ici à la fin de l'année".
Michel Cabirol
Pour le ministre de la Défense grec, la priorité du moment est la signature des contrats des trois FDI et des six Rafale, très probablement d'ici à la fin de l'année.
Pour le ministre de la Défense grec, la "priorité du moment" est la signature des contrats des trois FDI et des six Rafale, "très probablement d'ici à la fin de l'année". (Crédits : Naval Group)

Dans une interview accordée au quotidien grec "Ta Nea" et publiée samedi, le ministre de la Défense grec Nikólaos Panayotópoulos, qui était interrogé sur l'expression d'intérêt d'Athènes pour trois corvettes françaises, a confié que l'achat de ces trois navires ne constituait qu'une "alternative" à l'acquisition d'une quatrième frégate FDI (frégate de défense et d'intervention), appelée également Belhara. Cette dernière figure dans le protocole d'accord signé fin septembre entre Naval Group et Athènes en tant qu'option. Pour le ministre de la Défense grec, la "priorité du moment" est la signature des contrats des trois FDI et des six Rafale, "très probablement d'ici à la fin de l'année".

"L'achat de corvettes comme alternative à l'achat de la quatrième frégate nous concernera dans le futur, mais pas encore", a révélé Nikólaos Panayotópoulos dans "Ta Nea".

La Grèce doit acheter trois FDI armées pour environ 3 milliards d'euros alors qu'entre février 2016 et juillet 2020, elle a négocié de gré à gré deux FDI pour 3,3 milliards d'euros, a révélé le ministre de la Défense grec. "Nous avons rejeté l'offre de deux frégates Belhara pour 3,3 milliards en août 2020 qui était économiquement non rentable, et nous ne l'avons pas regretté", a expliqué Nikólaos Panayotópoulos. Comme La Tribune l'avait expliquée, les industriels français, Naval Group, Thales et MBDA principalement, ont dû finalement proposer un bon prix à la Grèce pour remporter l'appel d'offres international auxquels participaient l'américain Lockheed Martin, le néerlandais Damen, l'Italien Fincantieri et l'Allemand TKMS. "Nous avons proposé l'option qui a été jugée la plus appropriée à nos besoins par les experts de la Marine", a assuré le ministre grec.

Réarmement de la Grèce

Le ministre a rappelé que la Grèce avait lancé un plan stratégique 2020-2025 "pour combler de nombreuses années de lacunes" afin de renouveler et moderniser les équipements de défense de l'armée grecque et, surtout in fine, de renforcer le "pouvoir dissuasif des forces armées". "Nous avons soumis au premier ministre un plan détaillé, chiffré et hiérarchisé. Nous avons reçu son approbation et sur cette base, nous avançons, en coopération avec les équipes du ministère des Finances", a-t-il précisé dans l'interview. Selon le ministre, la Marine sera renforcée car ses besoins opérationnels ne se limitent pas à l'achat de trois frégates. "J'espère qu'il y aura bientôt de bonnes nouvelles", avait-il expliqué fin septembre.

Outre la flotte de combat aérienne et navale, le ministère étudie également des offres en vue d'acquérir un nouveau fusil de combat, qui sera en partie fabriqué par l'industrie de défense grecque via un transfert de technologies. "Actuellement, les propositions de huit compagnies étrangères sont en cours d'évaluation", a-t-il souligné. Résultat des courses en 2022. Pour autant, le ministre a réfuté une quelconque course aux armements entre la Grèce et la Turquie. "Nous ne sommes pas en compétition avec la Turquie", a-t-il assuré.

"Notre tâche et mission est de protéger le pays de toute menace dans un environnement géopolitique instable, a-t-il expliqué. Nous recherchons ce bouclier et, dans une certaine mesure, nous y parvenons grâce, d'une part, à l'effort diplomatique de défense qui renforce et améliore les alliances avec les pays amis, et, d'autre part, à travers un plan organisé visant à renforcer le pouvoir de dissuasion global des Forces armées.

Vers un accord de défense renforcé avec Washington

Dans le cadre de ce réarmement, Athènes va signer dans les prochains jours un nouvel accord de défense renforcé avec les Etats-Unis, qui a rappelé le ministre qu'il est et sera "un partenaire stratégique clé de la Grèce". "Le ministre des Affaires étrangères se rendra à Washington pour signer l'accord révisé", a-t-il indiqué. Les Américains devraient renforcer leur présence en Grèce là où ils sont déjà implantés.

Enfin, il a assuré à la France que la Grèce serait à ses côtés dans le Sahel. "Dans le cadre de la relation alliée - spécialement revalorisée - avec la France, nous pensons que la Grèce doit aussi apporter sa contribution en soutenant son amie la France, mais aussi l'effort pour parvenir à l'autonomie stratégique de l'Union européenne, en pratique et non en paroles", a expliqué Nikólaos Panayotópoulos.

Michel Cabirol

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Commentaires 2
à écrit le 10/10/2021 à 11:58
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La Grecé est un partenaire fiable et de confiance. En outre, contrairement à la cigale FR, elle s'est profondément réformée et est donc depuis plusieurs années en excédent budgétaire structurel, ce qui lui permet de baisser sa dette publique. I...

à écrit le 10/10/2021 à 9:35
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Qu'ils n'hésitent plus, promotion spéciale Naval Croupe : 3 achetées une offerte ! C'est cadeau ! Avec carrefour de l'armement je positive !

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